• Va te coucher

    Jeff et sa famille venaient d'emménager dans un nouveau quartier. Son père avait obtenu une promotion au travail, et la famille pensa qu'il serait préférable de vivre dans un quartier plus luxueux. Jeff et son frère Liu étaient loin de se plaindre, car après tout, cette nouvelle maison était plus confortable. Comment ne pouvaient-ils pas l’aimer ? Alors qu'ils étaient en train de déballer les cartons, un de leurs voisins frappa à la porte. «Bonjour, dit-elle, je suis Barbara. J'habite de l'autre côté de la rue. Eh bien, j'espère ne pas vous déranger ! Je venais juste me présenter ainsi que mon fils.» Elle se retourna et appela son fils. Un jeune garçon apparut à côté d'elle, un blondinet plutôt bien habillé : «Billy chéri, ce sont nos nouveaux voisins, dis bonjour.» Billy nous salua rapidement puis retourna jouer dans sa cour. «Eh bien, il est mignon ce petit garçon !» dit la maman de Jeff, «Je m'appelle Margaret, voici mon mari Peter et mes deux fils, Jeff et Liu.» Les deux enfants se sont présentés chacun leur tour, puis Barbara les invitèrent à  l’anniversaire de son fils. Jeff et son frère s'apprêtaient à refuser lorsque leur mère pris la décision à leur place : «Ils seraient ravis de participer à cette fête !» balança-t-elle à la voisine.

    Lorsque Jeff et sa famille eurent fini de tout déballer, Jeff parla à sa mère. «Maman, pourquoi ils nous invitent à leur fête de naze ? Avec un gamin, on va s'ennuyer ! Je ne sais pas si t'as remarqué, mais je ne suis plus un morveux...» «Jeff, répondit sa mère, nous venons d’emménager, nous devons montrer que nous voulons passer du temps avec nos voisins. Donc nous irons à cet anniversaire un point c'est tout.». Jeff allait la contredire, mais il se tut, sachant que c'était inutile. Chaque fois que sa mère prenait une décision ou donnait un ordre, ce n'était pas ouvert à la discussion, il fallait obéir. Il se dirigea vers sa chambre et se laissa tomber sur son lit. Il était assis là, sans rien faire, à regarder son plafond quand tout à coup, il eut un sentiment bizarre. Ce n'était pas vraiment une douleur même si cela s'y rapprochait, non.. c'était juste.. un sentiment de mal-être inconnu.

    Il entendit alors sa mère l'appeler du rez-de-chaussé pour venir prendre ses affaires. Il s'empressa d'obéir. Le lendemain, Jeff descendit pour prendre son petit déjeuner et se préparer pour l'école. Alors qu'il était assis en train de manger, il eu de nouveau ce sentiment. Cette fois, plus fort. Une légère douleur se fit ressentir, mais Jeff l'ignora une fois de plus. Liu et lui finirent de déjeuner, ils descendirent à l'arrêt de bus, s'assirent pour l'attendre, mais, tout d'un coup, un gamin sur une planche à roulettes sauta par-dessus eux, à quelques centimètres au-dessus de leurs genoux. Ils firent tous deux un bond de surprise. «Hé, qu'est-ce-que..?» Le gamin se tourna vers eux. Il donna un coup à sa planche à roulettes et la saisit avec ses mains. L'enfant semblait avoir environs douze ans, un an de moins que Jeff. Il portait une chemise et un jean déchiré bleu. «Bien, bien, bien. On dirait que nous avons de nouvelles têtes» Soudain, deux autres enfants apparurent. «Eh bien, puisque vous êtes nouveaux ici, je tiens à nous présenter, là-bas c’est Keith." Jeff et Liu regardèrent derrière le gamin. C'était un maigrichon qui avait un visage d’abruti : sûrement un acolyte. «Lui c’est Troy.» Ils regardèrent un gosse plein de graisse. On avait l’impression qu'il n’avait pas fait d’exercice depuis longtemps. «Et moi, déclaré le premier enfant, c’est Randy. Maintenant je vous explique : pour tous les enfants dans ce quartier, il y a une petite taxe pour payer l'autobus, si vous voyez ce que j'veux dire.»

    Liu se leva, prêt à frapper Randy, quand l'un de ses potes sortit un couteau. «Tss, tss, tss, j'avais espéré que vous seriez plus coopératif, mais il semblerait que nous devons le faire à la dur». Le gamin s'approcha de Liu et prit son portefeuille dans sa poche. Jeff ressentit encore ce sentiment de mal-être. Maintenant, il était vraiment plus fort, une sensation de brûlure le transperçait de toute part, il se plia de douleur puis se releva, Liu lui fit signe de s'asseoir et de ne pas intervenir. Jeff l'ignora et se dirigea vers Randy. «Ecoute un peu sale gosse, rends tout de suite le portefeuille de mon frère sinon...» Randy mit le portefeuille dans sa poche et en sortit un couteau. «Ooh.. tu te rebelles ? Et sinon quoi ?» Quand il eut terminé sa phrase, Jeff lui sauta au cou, Randy lui agrippa le visage, Jeff saisit le poignet de l'enfant et le cassa. Randy criait et Jeff en profita pour saisir son couteau. Troy et Keith se précipitèrent sur Jeff, mais il fût trop rapide pour eux. Il jeta Randy au sol. Keith s'en est pris à lui, mais Jeff esquiva son coup et le poignarda au bras. Keith laissa tomber son couteau et s'effondra au sol en hurlant. Pour Troy, Jeff n'eut même pas besoin d'arme. Il a juste frappé Troy directement dans l'estomac et celui-ci tomba. Troy eut peur et se mit à vomir comme un porc. Liu ne pouvait rien faire mais, il regardait Jeff avec étonnement. «Ca va Jeff?» lui demanda-t-il sans savoir quoi dire de plus.

    Le bus arriva et ils savaient qu’ils seraient blâmés pour avoir fait tout ce carnage. Alors ils prirent la fuite aussi vite qu'ils le pouvaient. En courant ils regardaient au loin le chauffeur du bus se précipiter vers Randy et les autres. Quand Jeff et Liu furent arrivés à l'école, ils n'osèrent parler à personne de ce qu'il s'était passé. Tout ce qu'ils faisaient, c’était rester assis et écouter le professeur parler. Liu pensait que son frère voulait juste se battre, mais Jeff savait que c'était plus fort que ça. C'était quelque chose de plus effrayant. Ce sentiment, il sentait au plus profond de lui combien il était puissant et dangereux, c'était plus qu'une simple envie passagère, c'était un désir très fort, le désir de torturer, de faire hurler quelqu'un. Jeff n'aimait pas la façon dont ça sonnait, mais il ne pouvait s'empêcher d'apprécier ce sentiment. Puis il estima que ce sentiment étrange partirait avec un peu de temps et le laissa de côté pendant toute la journée d'école. Alors qu'il rentrait chez lui il regardait l'arrêt de bus et se disait qu’il ne pourrait sans doute plus le prendre, mais en repensant à ce qu'il avait fait, il se sentait heureux. Quand il arriva chez lui, ses parents lui demandèrent comment s'était passée sa journée, et, le sourire aux lèvres, il répondit d'une voix inquiétante : «C'était une journée merveilleuse..» Le lendemain matin, il entendit frapper à sa porte. Il descendit et vit deux policiers sur le seuil de la maison, sa mère le regardait approcher avec un regard noir. «Jeff, ces officiers me disent que tu as attaqué trois enfants hier. Qu'ils n'ont pas tenté de poursuivre les hostilités, mais qu'ils ont été poignardés ! Poignardés, Jeff !» Le jeune homme baissa le regard, confirmant les accusation de sa mère. «Maman... ce sont eux qui ont pointé des couteaux sur moi et Liu.» «Mon garçon, a déclaré l'un des policiers, nous avons trouvé trois enfants, deux poignardés, l'un ayant une énorme ecchymose au ventre. Nous avons des témoins qui  prouvent que tu as fui après avoir fait cela. Maintenant, qu'as-tu à dire?» Jeff savait que c'était inutile de nier. Il pourrait dire que Liu et lui avait été attaqués, mais il n'y avait aucune preuve que ce n'était pas eux qui avait attaqué les premiers. Ils ne pouvaient pas nier non plus ce qu'avait dit le policier, puisque c’était la vérité. Jeff ne pouvait pas se défendre. «Mon garçon, va chercher ton frère» ordonna le policier. Jeff ne voulait pas obéir. Après tout, c'est lui qui avait blessé tous les enfants.

    «Monsieur, c'est ... c'est moi. Je suis celui qui a blessé les enfants. Liu a essayé de me retenir, mais il ne pouvait m'arrêter... personne ne l'aurait pu.» Le gendarme jeta un regard à son coéquipier, puis hochèrent tous deux de la tête. «Eh bien gamin, tu passeras un an en détention criminelle...» «Attendez !» dit Liu qui venait d'arriver. Tous levèrent les yeux pour voir Liu tenant un couteau. Les policiers dégainèrent leurs armes et visèrent Liu. «C'est moi, j’ai fait du mal aux enfants. J’ai des marques pour le prouver.» Il releva ses manches pour révéler des coupures et des hématomes un peu partout, comme s'il avait participé à un combat. «Mon garçon, tout va bien se passer, il suffit de nous donner le couteau et il ne t'arrivera rien», dit l'officier tenant toujours le revolver pointé sur l'enfant. Liu tendit le couteau devant lui et le laissa tomber. Il mit ses mains en l'air et se dirigea vers les policiers. «C’est pas Liu, c'était moi ! Je l'ai fait ! Il est innocent !» Jeff avait des larmes qui coulaient sur son visage. «Arrête Jeff. Ne te rend pas coupable pour ce que j'ai fait, s'il te plait.» Liu lança un dernier sourire à son frère puis s'adressa aux gendarmes : «Je vous suis.» La police conduisit Liu à la voiture de patrouille. «Liu, dit leur que c'était moi ! Dis-leur !» cria Jeff «C'est moi qui leur à fait du mal ! Pas lui !» La mère de Jeff posa ses mains sur ses épaules. «Jeff s'il te plaît, tu n’as plus à mentir. Nous savons que c'est Liu, calmes toi maintenant..» Jeff regarda, impuissant, la voiture de police avec Liu à l’intérieur. Quelques minutes après son départ, le père de Jeff entrait dans l'allée de la maison, en voyant le visage de Jeff il sut tout de suite que quelque chose venait de se produire. «Jeff qu’est-ce-qu’il y a ?» Jeff ne pouvait pas répondre. Ses cordes vocales étaient tendues à force de pleurer. La mère demanda à son mari de l'accompagner à l'intérieur pour lui expliquer la situation. Pendant ce temps, Jeff restait là, sans bouger, pleurant dans l'allée. Après une heure ou deux Jeff revint à la maison, voyant que ses parents étaient tous deux choqués, tristes et déçus. Il n'osait les regarder dans les yeux. Il ne comprenait pas comment ses parents pouvaient penser que Liu avait fait cela alors que c’était lui le fautif. Il essayait de dormir, tentait de ne penser à rien, de se vider la tête mais il n'y arrivait qu'à moitié. Deux jours passèrent, sans nouvelles de Liu. Aucun ami pour le distraire ou pour le réconforter. Les seuls qui lui ouvraient les bras étaient la tristesse et la culpabilité.

    Jusqu'à ce samedi, Jeff fût réveillé par sa mère qui avait un visage heureux et ensoleillée. «Jeff, c’est le matin.» dit-elle en ouvrant les rideaux «Mamaaan...qu'est-ce qu’il se passe ?...» demanda Jeff à moitié éveillé. «C'est la fête de Billy aujourd'hui.» Il était maintenant tout à fait réveillé. «Tu.. tu plaisantes, pas vrai ? Ne compte pas sur moi pour aller faire la fête chez ce morveux ...» Il y eut un long silence. «Jeff, nous savons tous les deux ce qu'il s'est passé. Je pense que cette fête pourrait être la meilleure chose pour te faire du bien. Maintenant, habille-toi.» La mère de Jeff sortit de la chambre et descendit pour se préparer également. Il se leva péniblement. Il prit une chemise aléatoirement, un jean et descendit les escaliers. Sa mère et son père l'attendaient, sa mère portait une petite robe rouge et son père un costume noir. Il se demanda pourquoi ils portaient des vêtements aussi grotesques pour la fête d'un simple gamin. «Jeff, c’est ça que tu vas porter ?» lui dit sa mère. «Je préfère être mal habillé plutôt que trop...» répondit Jeff. Sa mère lui cria dessus mais Jeff trouvait ses vêtements ridicules et cacha son sourire. «Bon, Jeff, nous sommes peut-être un peu trop vêtus, mais c'est de cette façon-là qu’on fera bonne impression.» expliqua son père. Jeff rumina et retourna dans sa chambre. «Désolé mais je n'ai pas de vêtements de fils à papa, moi !" cria Jeff en bas des escaliers. «Il suffit juste de savoir choisir quelque chose de plus adapté.» lui répondit sa mère. Il regarda autour de lui, chercha dans sa garde-robe ce qu'il appelait "des vêtements grotesques". Il trouva un jean noir qu'il avait pour les occasions spéciales et un maillot de corps noir également. Mais aucune chemise allait avec, il ne trouva que des chemises rayées et à motifs. Il finit par trouver un sweat à capuche blanc et le mit. «Tu portes ça ?» dirent ses parents. Sa mère regarda sa montre. «Bon ! Ca fera l'affaire, pas le temps de te changer. On y va.» dit-elle devant la porte. Ils traversèrent la rue jusqu'à la maison d'en face, puis frappèrent à la porte et Barbara apparut, tout comme ses parents, bien trop habillée.

    Pendant qu'ils visitaient la maison, Jeff ne voyait que des adultes, mais pas d'enfants. «Les enfants sont dans la cour Jeff, ça te dit d'aller jouer avec eux ?» lui proposa Barbara. Jeff se retrouva dans une cour pleine d'enfants. Ils couraient dans tous les sens avec des costumes de cow-boys et se tiraient les uns sur les autres avec des fusils en plastique. Il avait l’impression d’être debout dans un Toys'R'Us. Un gamin s'approcha de lui et lui donna une arme en plastique et un chapeau de western. «Hé. Tu veux jouer ?» a-t-il dit. «Ah, non petit. Je suis trop vieux pour ce genre de choses.» L'enfant le regarda avec un visage tristounet. «S’te plait?» supplia le gamin. «Bien.. dit Jeff. Je vais jouer...» Il mit son chapeau et commença à faire semblant de tirer sur les enfants. Au début, il trouvait cela totalement ridicule, mais finit par vraiment s'amuser. Ce n’était pas le pied non plus, mais c'était la seule chose depuis longtemps qui lui fit oublier Liu. Ainsi, il joua avec les enfants pendant un long moment, jusqu'à ce qu'un bruit se fasse entendre.

    Un bruit de roulement de skate. Randy, Troy, et Keith, tous sautèrent par-dessus la clôture sur leurs planches à roulettes. Jeff lâcha l'arme factice et ôta son chapeau. Randy regardait Jeff avec une haine brûlante. «Bonjour, Jeff, ça va ? lui demanda-t-il. Nous avons quelques affaires en suspens.» Jeff regarda son nez meurtri. «Je pense que nous sommes quittes les gars. Je vous ai massacré, mais à cause de vous, mon frère est parti en redressement.» Randy avec un regard rempli de colère s'approcha de lui et murmura «Oh non, j'n'ai pas fini avec toi, ce jour-là, tu nous a surpris mais cette fois, tu vas danser.» Randy se précipita sur Jeff. Ils tombèrent tout les deux au sol. Randy donna un coup à Jeff dans le nez, et Jeff l’attrapa par les oreilles et lui donna un coup de tête. Jeff poussa Randy qui était sonné et les deux se relevèrent. Les enfants criaient et fuirent vers les parents dans la maison. Troy et Keith sortirent leurs armes hors de leurs poches. «Personne n’approche de cette baston ou des boyaux vont voler !» crièrent-ils. Randy sortit un couteau, et poignarda Jeff à l’épaule. Il hurla de douleur et tomba à genoux. Randy commença alors a lui donner des coups de pieds dans le visage et dans le ventre. Après trois coups, Jeff s'empara du pied de Randy et le lui tordit, il tomba par terre. Jeff se leva et se dirigea vers la porte de derrière mais Troy l'attrapa. «Besoin d'aide ?» Il prit Jeff par le col et le jeta par-dessus la porte du patio. Jeff tenta de se relever mais Randy reprit le dessus et le ruait de coups de pied jusqu'à ce qu'il crache du sang. «Allez Jeff, viens te battre !» Il prit Jeff par le bras et le jeta dans la cuisine. Randy vit une bouteille de vodka sur le comptoir et la brisa sur la tête de Jeff. «Allez debout ! Bat-toi !» Il poussa Jeff jusqu'au salon. «Jeff, regarde-moi !» Jeff leva les yeux, le visage couvert de sang, il se retrouva nez à nez avec le sourire de Randy «J'ai été celui qui a envoyé ton frère en redressement, je te prive de ton petit frère chéri et tu vas juste rester là, à agoniser, à le laisser pourrir pendant une année entière ! Tu devrais avoir honte de toi !» Jeff commença à se relever. «Oh, enfin un peu de courage ! Tu viens te battre ?» Jeff dégoulinait de sang et de vodka des pieds à la tête. Un choc retentit dans son coeur, une douleur lui compressa le cerveau : ce sentiment, ce désir était de nouveau là, celui qu'il n'avait pas ressenti depuis trop longtemps refesait surface. «Alors ? Tu te réveilles ou quoi ?» s'impatientait Randy.. Quelque chose à l'intérieur de Jeff s'enclencha. Son psychisme était détruit, toute pensée rationnelle était partie, tout ce qu'il pouvait faire maintenant : c'est tuer. Il attrapa Randy par le cou et le plaqua violemment sur le sol. Il attrapa ce qu'il restait de la bouteille et lui perfora la poitrine avec. Le cœur de Randy était sur le point de s'arrêter. Jeff le roua de coups de poings, du sang giclait partout du corps de Randy, jusqu'à ce qu'il rende son dernier souffle, et qu'il meurt. Tout le monde cherchait Jeff. Les parents, les enfants pleuraient. Troy et Keith, eux, retrouvèrent facilement Jeff et pointèrent leurs armes à feu sur lui. Jeff les vis à temps pour s'enfuir, et les deux acolytes le suivirent dans les escaliers. Il courait vite et Troy et Keith avait du mal à tirer sur lui. Jeff montait quatre à quatre les escaliers mais entendait Troy et Keith qui le suivait même s'ils n’avaient plus de balles, Jeff entra dans la salle de bains et décrocha le porte-serviettes du mur. Troy et Keith prirent leurs couteaux. Troy balança son couteau sur Jeff, qui esquiva de justesse puis cogna le porte-serviettes sur le visage de Troy qui passa à travers les escaliers. Il ne restait plus que Keith. Il était plus agile que Troy et esquiva le porte-serviettes mais lâcha son couteau, il attrapa Jeff par le cou et le balança dans le mur. De l’eau de Javel tomba sur lui depuis l'étagère du haut. Elle leur brûla les yeux et ils commencèrent à crier. Jeff s'essuya les yeux du mieux qu'il le pouvait. Il reprit le porte-serviettes et, dans un moment de lucidité, l'envoya tout droit dans la tête de Keith qui tomba à terre, sanglant et trépassé, Jeff échappa un sourire malsain. Puis il entendit un petit rire étouffé. Il leva les yeux, et vit que Troy était debout devant lui. «Qu'est-ce qui est si drôle ?» demanda Jeff. Troy sortit un briquet et l'alluma. «Ce qui est drôle, dit-il, c’est que tu es couvert d’eau de javel et d’alcool.» Les yeux de Jeff s'agrandirent alors que Troy jetait le briquet sur lui. Dès que la flamme prit contact avec lui, il s’enflamma. L'alcool le brûlait, l'eau de javel blanchissait sa peau. Jeff poussa un cri de terreur et de douleur, il avait pris entièrement feu. Il essayait de se rouler sur le sol pour éteindre les flammes mais c'était inutile. Il courut dans le couloir, comme essayant d'échapper à la mort, et tomba dans les escaliers. Tout le monde se mit à hurler en voyant Jeff, maintenant transformé en torche humaine, écrasé sur le sol, à deux doigts de la mort... La dernière chose que Jeff vit fut sa mère et les autres parents qui essayaient en vain d'éteindre les flammes. C'est à ce moment qu'il s'évanouit. 

    Quand Jeff se réveilla, des bandages recouvraient son visage. Il ne pouvait rien voir, mais il sentait un plâtre à son épaule et sur la majorité de son corps. Il essayait de se relever, mais il se rendit compte qu'il y avait un tube enfoncé dans son bras, et quand il essayait de se lever il ne tenait pas debout. Une infirmière se précipita vers lui. «Je ne pense pas que tu puisses sortir du lit tout de suite jeune homme.» dit-elle en le remettant dans son lit et en réinsérant le tube dans son bras. Jeff était assis sur son lit, plongé dans les ténèbres, sans avoir la moindre idée de ce qui l’entourait. Enfin, après quelques heures qui lui parurent une éternité, il entendit la voix de sa mère. «Chéri, tu vas bien ?» demanda-t-elle. Jeff ne pouvait pas répondre, son visage était couvert, et il était incapable de parler. «Oh, chéri, j'ai d'excellentes nouvelles. D'après ce que tous les témoins ont dit à la police, Randy a essayé de vous attaquer tu es innocenté et ils ont décidé de laisser Liu s’en aller aussi !» Cela faillit presque faire redresser Jeff, s'arrêtant à mi-chemin, se souvenant du tube qui sortait de son bras. «Il sortira d'ici demain, vous serez à nouveau ensemble. » La mère de Jeff partit au bout de quelques minutes en lui disant à bientôt. Il passa plusieurs semaines à l'hôpital mais sa famille venait lui rendre visite régulièrement.

    Puis vint le jour où ses bandages allaient être enlevés. Sa famille au complet était là pour voir ce à quoi il pourrait bien ressembler. Les médecins lui ôtèrent les bandages un par un, tout le monde était sur le bord de leurs sièges jusqu'à ce que la dernière bande qui maintenait le masque sur son visage soit retirée. «Nous avons-fait de notre mieux..» déclara le médecin. Il enleva enfin le masque, le laissant tomber du visage de Jeff. La mère de Jeff hurla à la vue du visage de son fils. Le père et Liu étaient hébêtés. «Quoi ? Qu'est-ce qui est arrivé à mon visage ?» dit Jeff. Il se précipita hors de son lit et courut à la salle de bain. Il se regarda dans le miroir. Son visage... C'était ... c'était horrible. Ses lèvres furent brûlées jusqu'à en devenir rouge. Son visage était d'une couleur blanche pure, et ses cheveux roussis étaient passé du brun au noir. Lentement, il porta sa main à son visage. Il avait comme une sorte de masque en cuir sur la peau...ou était-ce sa peau ? Il se retourna vers sa famille puis de nouveau se regarda dans le miroir. «Jeff, lui dit Liu, ce n'est pas si mal ....» «Pas si mal ? murmura Jeff, C'est parfait !» Sa famille fût surprise de sa réaction. Jeff se mit à rire de façon incontrôlable. Ses parents ce sont regardés. «Euh ... Jeff, tu vas bien ?» «Je vais bien !? Je ne me suis jamais senti aussi heureux ! Ha ha ha ha ha haaaaaa, regarde-moi maman. Ce visage se marie parfaitement avec moi !» Il ne pouvait pas s'arrêter de rire. Il caressa son visage en se regardant dans le miroir.  

    Quand Jeff s'était battu avec Randy, quelque chose s’était déclenché dans son esprit... Sa santé mentale fût aggravée, en fait pire que cela, tout son bon sens avait été déchiqueté par sa haine. Maintenant, il était une machine à tuer, un fou. Mais ses parents étaient loin de s'en douter. «Docteur, demanda la mère de Jeff. Mon fils est ... vous savez.... est ce qu'il est... bien.. Dans sa tête ?» «Oh oui ! Ce comportement est typique pour les patients qui ont eu de très grandes quantités d'analgésiques. Si son comportement ne change pas dans quelques semaines, ramenez-le ici, et nous lui ferons un test psychologique mais normalement ça lui passera rapidement.» «Oh merci docteur !» La mère de Jeff se retourna vers lui. «Jeff chéri. Il est temps de rentrer à la maison !» Jeff détourna le regard du miroir, le visage toujours souriant comme un fou. «D’ac maman chérie ! Ha, ha haaaaaaaaaaaa !» Sa mère le prit par l'épaule et alla chercher ses vêtements. «C'est ça ?» demanda la dame de la réception. La mère de Jeff baissa les yeux pour voir le pantalon noir et le sweat blanc à capuche que son fils portait. Maintenant, ils étaient propres, plus de tâches de sang ni de trous. La mère de Jeff le conduisit à sa chambre et lui fit mettre ses vêtements. Puis le laissa seul, ne sachant pas que c'était son dernier jour de vie. 

    Plus tard la nuit, la mère de Jeff se réveilla à cause d’un bruit provenant de la salle de bains. C'était comme si quelqu'un pleurait. Lentement, elle s'approcha pour voir de quoi il s'agissait. Quand elle regarda dans la salle de bain, le spectacle fût horrible. Jeff avait pris un couteau et avait sculpté un sourire sur ses joues. «Jeff !! Qu'est-ce que tu fais ?!» demanda sa mère terrifiée, Jeff regarda sa mère. «Je ne pouvais pas sourire trop longtemps. Ça me faisait mal au coeur après un certain temps. Maintenant, je peux sourire pour toujours.» La mère de Jeff le regarda dans les yeux, ceux-ci entourés de noir. «Jeff mon dieu !! Tes yeux !» Ses yeux étaient apparemment sans paupière. «Je ne pouvais pas voir mon visage, j'étais fatigué et mes yeux ont commencé à se fermer, j'ai du brûler mes paupières pour que je puisse voir à jamais... Mon nouveau visage...» La mère de Jeff commencait lentement à reculer, comprenant que son fils était devenu fou. «Qu'est-ce qu'il ne va pas maman ? Ne suis-je pas beau ?» «Si, Jeff... murmura-t-elle en tremblant. Si tu l’es, laisse-moi aller chercher papa, pour qu'il puisse admirer ton beau visage.» Elle courut dans la chambre et secoua le père de Jeff. «Chéri, prends le fusil, nous .....» Elle s'arrêta net en voyant Jeff à la porte, tenant un couteau dans sa main. «Maman, tu as menti...» C'est la dernière chose que ses parents entendirent, Jeff se précipita sur eux avec le couteau, et les tuèrent. Son frère Liu fût réveillé par un bruit, mais ne se doutant de rien, il refermera les yeux et essaya de se rendormir. Il était proche du sommeil quand il eu le sentiment étrange que quelqu'un l'observait. Il ouvrit les yeux et se redressa, quand la main de Jeff couvrit sa bouche pour le faire taire. Il leva lentement le couteau prêt à plonger dans le dos de Liu. Le petit frère se débattit autant qu'il le pouvait pour échapper au couteau de Jeff. «Chuut... murmura Jeff, va dormir...»

    (Source : Internet, Kaiyu)


  • Commentaires

    1
    Mercredi 7 Mai 2014 à 16:43

    Une des creepypastas les plus connues. ^^

    2
    Mercredi 7 Mai 2014 à 17:00

    Oui

    J'en ai lut une toute à l'heure qui m'a presque traumatisée, enfin c'est surtout la preuve qui m'a fait peur ._.

    3
    Dimanche 6 Juillet 2014 à 18:40

    Ah moi j'aime bien, j'étais fan à une époque mais je ne supporte pas les fangirls.

    Après tout, oui il est stylé,mais qui voudrait voir une tronche pareille la nuit dans sa chambre?:

    http://3.bp.blogspot.com/-oNrRpZ8zj_w/UHBP8Cda-gI/AAAAAAAAAYs/cX5AedgGBZE/s640/jeff_the_killer_by_deerigal-d4h6q5k.png

    4
    Dimanche 6 Juillet 2014 à 18:42

    J'avoue ._.

    Pas moi o/

    5
    Samedi 20 Décembre 2014 à 18:50

    Elle n'est pas en entière la! ^^ Il manque le début! 

    6
    Samedi 20 Décembre 2014 à 20:59

    Je l'ai trouvé comme ça moi. .__.

    7
    Dimanche 21 Décembre 2014 à 01:01

    Ah, bah normalement y a plus que ça! ^^ Et normalement c'est pas va te coucher mais.. "Chht, Go to sleep!" Ca fait plus peur et cette phrase est plus connu! ^^

    8
    Dimanche 21 Décembre 2014 à 21:31

    Pour le titre je savais, mais je savais pas qu'elle était plus longue. x)

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    9
    Dimanche 21 Décembre 2014 à 22:20

    Sii!! ^je te la met si tu veux :3

    10
    Dimanche 21 Décembre 2014 à 22:38

    Oui je veux bien :3

    11
    Dimanche 21 Décembre 2014 à 22:58

    Jeff et sa famille venaient d'emménager dans un nouveau quartier. Son père avait obtenu une promotion au travail, et la famille pensa qu'il serait préférable de vivre dans un quartier plus luxueux. Jeff et son frère Liu étaient loin de se plaindre, car après tout, cette nouvelle maison était plus confortable. Comment ne pouvaient-ils pas l’aimer ? Alors qu'ils étaient en train de déballer les cartons, un de leurs voisins frappa à la porte. «Bonjour, dit-elle, je suis Barbara. J'habite de l'autre côté de la rue. Eh bien, j'espère ne pas vous déranger ! Je venais juste me présenter ainsi que mon fils.» Elle se retourna et appela son fils. Un jeune garçon apparut à côté d'elle, un blondinet plutôt bien habillé : «Billy chéri, ce sont nos nouveaux voisins, dis bonjour.» Billy nous salua rapidement puis retourna jouer dans sa cour. «Eh bien, il est mignon ce petit garçon !» dit la maman de Jeff, «Je m'appelle Margaret, voici mon mari Peter et mes deux fils, Jeff et Liu.» Les deux enfants se sont présentés chacun leur tour, puis Barbara les invitèrent à  l’anniversaire de son fils. Jeff et son frère s'apprêtaient à refuser lorsque leur mère pris la décision à leur place : «Ils seraient ravis de participer à cette fête !» balança-t-elle à la voisine.

    Lorsque Jeff et sa famille eurent fini de tout déballer, Jeff parla à sa mère. «Maman, pourquoi ils nous invitent à leur fête de naze ? Avec un gamin, on va s'ennuyer ! Je ne sais pas si t'as remarqué, mais je ne suis plus un morveux...» «Jeff, répondit sa mère, nous venons d’emménager, nous devons montrer que nous voulons passer du temps avec nos voisins. Donc nous irons à cet anniversaire un point c'est tout.». Jeff allait la contredire, mais il se tut, sachant que c'était inutile. Chaque fois que sa mère prenait une décision ou donnait un ordre, ce n'était pas ouvert à la discussion, il fallait obéir. Il se dirigea vers sa chambre et se laissa tomber sur son lit. Il était assis là, sans rien faire, à regarder son plafond quand tout à coup, il eut un sentiment bizarre. Ce n'était pas vraiment une douleur même si cela s'y rapprochait, non.. c'était juste.. un sentiment de mal-être inconnu.

    Il entendit alors sa mère l'appeler du rez-de-chaussé pour venir prendre ses affaires. Il s'empressa d'obéir. Le lendemain, Jeff descendit pour prendre son petit déjeuner et se préparer pour l'école. Alors qu'il était assis en train de manger, il eu de nouveau ce sentiment. Cette fois, plus fort. Une légère douleur se fit ressentir, mais Jeff l'ignora une fois de plus. Liu et lui finirent de déjeuner, ils descendirent à l'arrêt de bus, s'assirent pour l'attendre, mais, tout d'un coup, un gamin sur une planche à roulettes sauta par-dessus eux, à quelques centimètres au-dessus de leurs genoux. Ils firent tous deux un bond de surprise. «Hé, qu'est-ce-que..?» Le gamin se tourna vers eux. Il donna un coup à sa planche à roulettes et la saisit avec ses mains. L'enfant semblait avoir environs douze ans, un an de moins que Jeff. Il portait une chemise et un jean déchiré bleu. «Bien, bien, bien. On dirait que nous avons de nouvelles têtes» Soudain, deux autres enfants apparurent. «Eh bien, puisque vous êtes nouveaux ici, je tiens à nous présenter, là-bas c’est Keith." Jeff et Liu regardèrent derrière le gamin. C'était un maigrichon qui avait un visage d’abruti : sûrement un acolyte. «Lui c’est Troy.» Ils regardèrent un gosse plein de graisse. On avait l’impression qu'il n’avait pas fait d’exercice depuis longtemps. «Et moi, déclaré le premier enfant, c’est Randy. Maintenant je vous explique : pour tous les enfants dans ce quartier, il y a une petite taxe pour payer l'autobus, si vous voyez ce que j'veux dire.»

    Liu se leva, prêt à frapper Randy, quand l'un de ses potes sortit un couteau. «Tss, tss, tss, j'avais espéré que vous seriez plus coopératif, mais il semblerait que nous devons le faire à la dur». Le gamin s'approcha de Liu et prit son portefeuille dans sa poche. Jeff ressentit encore ce sentiment de mal-être. Maintenant, il était vraiment plus fort, une sensation de brûlure le transperçait de toute part, il se plia de douleur puis se releva, Liu lui fit signe de s'asseoir et de ne pas intervenir. Jeff l'ignora et se dirigea vers Randy. «Ecoute un peu sale gosse, rends tout de suite le portefeuille de mon frère sinon...» Randy mit le portefeuille dans sa poche et en sortit un couteau. «Ooh.. tu te rebelles ? Et sinon quoi ?» Quand il eut terminé sa phrase, Jeff lui sauta au cou, Randy lui agrippa le visage, Jeff saisit le poignet de l'enfant et le cassa. Randy criait et Jeff en profita pour saisir son couteau. Troy et Keith se précipitèrent sur Jeff, mais il fût trop rapide pour eux. Il jeta Randy au sol. Keith s'en est pris à lui, mais Jeff esquiva son coup et le poignarda au bras. Keith laissa tomber son couteau et s'effondra au sol en hurlant. Pour Troy, Jeff n'eut même pas besoin d'arme. Il a juste frappé Troy directement dans l'estomac et celui-ci tomba. Troy eut peur et se mit à vomir comme un porc. Liu ne pouvait rien faire mais, il regardait Jeff avec étonnement. «Ca va Jeff?» lui demanda-t-il sans savoir quoi dire de plus.

    Le bus arriva et ils savaient qu’ils seraient blâmés pour avoir fait tout ce carnage. Alors ils prirent la fuite aussi vite qu'ils le pouvaient. En courant ils regardaient au loin le chauffeur du bus se précipiter vers Randy et les autres. Quand Jeff et Liu furent arrivés à l'école, ils n'osèrent parler à personne de ce qu'il s'était passé. Tout ce qu'ils faisaient, c’était rester assis et écouter le professeur parler. Liu pensait que son frère voulait juste se battre, mais Jeff savait que c'était plus fort que ça. C'était quelque chose de plus effrayant. Ce sentiment, il sentait au plus profond de lui combien il était puissant et dangereux, c'était plus qu'une simple envie passagère, c'était un désir très fort, le désir de torturer, de faire hurler quelqu'un. Jeff n'aimait pas la façon dont ça sonnait, mais il ne pouvait s'empêcher d'apprécier ce sentiment. Puis il estima que ce sentiment étrange partirait avec un peu de temps et le laissa de côté pendant toute la journée d'école. Alors qu'il rentrait chez lui il regardait l'arrêt de bus et se disait qu’il ne pourrait sans doute plus le prendre, mais en repensant à ce qu'il avait fait, il se sentait heureux. Quand il arriva chez lui, ses parents lui demandèrent comment s'était passée sa journée, et, le sourire aux lèvres, il répondit d'une voix inquiétante : «C'était une journée merveilleuse..» Le lendemain matin, il entendit frapper à sa porte. Il descendit et vit deux policiers sur le seuil de la maison, sa mère le regardait approcher avec un regard noir. «Jeff, ces officiers me disent que tu as attaqué trois enfants hier. Qu'ils n'ont pas tenté de poursuivre les hostilités, mais qu'ils ont été poignardés ! Poignardés, Jeff !» Le jeune homme baissa le regard, confirmant les accusation de sa mère. «Maman... ce sont eux qui ont pointé des couteaux sur moi et Liu.» «Mon garçon, a déclaré l'un des policiers, nous avons trouvé trois enfants, deux poignardés, l'un ayant une énorme ecchymose au ventre. Nous avons des témoins qui  prouvent que tu as fui après avoir fait cela. Maintenant, qu'as-tu à dire?» Jeff savait que c'était inutile de nier. Il pourrait dire que Liu et lui avait été attaqués, mais il n'y avait aucune preuve que ce n'était pas eux qui avait attaqué les premiers. Ils ne pouvaient pas nier non plus ce qu'avait dit le policier, puisque c’était la vérité. Jeff ne pouvait pas se défendre. «Mon garçon, va chercher ton frère» ordonna le policier. Jeff ne voulait pas obéir. Après tout, c'est lui qui avait blessé tous les enfants.

    «Monsieur, c'est ... c'est moi. Je suis celui qui a blessé les enfants. Liu a essayé de me retenir, mais il ne pouvait m'arrêter... personne ne l'aurait pu.» Le gendarme jeta un regard à son coéquipier, puis hochèrent tous deux de la tête. «Eh bien gamin, tu passeras un an en détention criminelle...» «Attendez !» dit Liu qui venait d'arriver. Tous levèrent les yeux pour voir Liu tenant un couteau. Les policiers dégainèrent leurs armes et visèrent Liu. «C'est moi, j’ai fait du mal aux enfants. J’ai des marques pour le prouver.» Il releva ses manches pour révéler des coupures et des hématomes un peu partout, comme s'il avait participé à un combat. «Mon garçon, tout va bien se passer, il suffit de nous donner le couteau et il ne t'arrivera rien», dit l'officier tenant toujours le revolver pointé sur l'enfant. Liu tendit le couteau devant lui et le laissa tomber. Il mit ses mains en l'air et se dirigea vers les policiers. «C’est pas Liu, c'était moi ! Je l'ai fait ! Il est innocent !» Jeff avait des larmes qui coulaient sur son visage. «Arrête Jeff. Ne te rend pas coupable pour ce que j'ai fait, s'il te plait.» Liu lança un dernier sourire à son frère puis s'adressa aux gendarmes : «Je vous suis.» La police conduisit Liu à la voiture de patrouille. «Liu, dit leur que c'était moi ! Dis-leur !» cria Jeff «C'est moi qui leur à fait du mal ! Pas lui !» La mère de Jeff posa ses mains sur ses épaules. «Jeff s'il te plaît, tu n’as plus à mentir. Nous savons que c'est Liu, calmes toi maintenant..» Jeff regarda, impuissant, la voiture de police avec Liu à l’intérieur. Quelques minutes après son départ, le père de Jeff entrait dans l'allée de la maison, en voyant le visage de Jeff il sut tout de suite que quelque chose venait de se produire. «Jeff qu’est-ce-qu’il y a ?» Jeff ne pouvait pas répondre. Ses cordes vocales étaient tendues à force de pleurer. La mère demanda à son mari de l'accompagner à l'intérieur pour lui expliquer la situation. Pendant ce temps, Jeff restait là, sans bouger, pleurant dans l'allée. Après une heure ou deux Jeff revint à la maison, voyant que ses parents étaient tous deux choqués, tristes et déçus. Il n'osait les regarder dans les yeux. Il ne comprenait pas comment ses parents pouvaient penser que Liu avait fait cela alors que c’était lui le fautif. Il essayait de dormir, tentait de ne penser à rien, de se vider la tête mais il n'y arrivait qu'à moitié. Deux jours passèrent, sans nouvelles de Liu. Aucun ami pour le distraire ou pour le réconforter. Les seuls qui lui ouvraient les bras étaient la tristesse et la culpabilité.

    Jusqu'à ce samedi, Jeff fût réveillé par sa mère qui avait un visage heureux et ensoleillée. «Jeff, c’est le matin.» dit-elle en ouvrant les rideaux «Mamaaan...qu'est-ce qu’il se passe ?...» demanda Jeff à moitié éveillé. «C'est la fête de Billy aujourd'hui.» Il était maintenant tout à fait réveillé. «Tu.. tu plaisantes, pas vrai ? Ne compte pas sur moi pour aller faire la fête chez ce morveux ...» Il y eut un long silence. «Jeff, nous savons tous les deux ce qu'il s'est passé. Je pense que cette fête pourrait être la meilleure chose pour te faire du bien. Maintenant, habille-toi.» La mère de Jeff sortit de la chambre et descendit pour se préparer également. Il se leva péniblement. Il prit une chemise aléatoirement, un jean et descendit les escaliers. Sa mère et son père l'attendaient, sa mère portait une petite robe rouge et son père un costume noir. Il se demanda pourquoi ils portaient des vêtements aussi grotesques pour la fête d'un simple gamin. «Jeff, c’est ça que tu vas porter ?» lui dit sa mère. «Je préfère être mal habillé plutôt que trop...» répondit Jeff. Sa mère lui cria dessus mais Jeff trouvait ses vêtements ridicules et cacha son sourire. «Bon, Jeff, nous sommes peut-être un peu trop vêtus, mais c'est de cette façon-là qu’on fera bonne impression.» expliqua son père. Jeff rumina et retourna dans sa chambre. «Désolé mais je n'ai pas de vêtements de fils à papa, moi !" cria Jeff en bas des escaliers. «Il suffit juste de savoir choisir quelque chose de plus adapté.» lui répondit sa mère. Il regarda autour de lui, chercha dans sa garde-robe ce qu'il appelait "des vêtements grotesques". Il trouva un jean noir qu'il avait pour les occasions spéciales et un maillot de corps noir également. Mais aucune chemise allait avec, il ne trouva que des chemises rayées et à motifs. Il finit par trouver un sweat à capuche blanc et le mit. «Tu portes ça ?» dirent ses parents. Sa mère regarda sa montre. «Bon ! Ca fera l'affaire, pas le temps de te changer. On y va.» dit-elle devant la porte. Ils traversèrent la rue jusqu'à la maison d'en face, puis frappèrent à la porte et Barbara apparut, tout comme ses parents, bien trop habillée.

    Pendant qu'ils visitaient la maison, Jeff ne voyait que des adultes, mais pas d'enfants. «Les enfants sont dans la cour Jeff, ça te dit d'aller jouer avec eux ?» lui proposa Barbara. Jeff se retrouva dans une cour pleine d'enfants. Ils couraient dans tous les sens avec des costumes de cow-boys et se tiraient les uns sur les autres avec des fusils en plastique. Il avait l’impression d’être debout dans un Toys'R'Us. Un gamin s'approcha de lui et lui donna une arme en plastique et un chapeau de western. «Hé. Tu veux jouer ?» a-t-il dit. «Ah, non petit. Je suis trop vieux pour ce genre de choses.» L'enfant le regarda avec un visage tristounet. «S’te plait?» supplia le gamin. «Bien.. dit Jeff. Je vais jouer...» Il mit son chapeau et commença à faire semblant de tirer sur les enfants. Au début, il trouvait cela totalement ridicule, mais finit par vraiment s'amuser. Ce n’était pas le pied non plus, mais c'était la seule chose depuis longtemps qui lui fit oublier Liu. Ainsi, il joua avec les enfants pendant un long moment, jusqu'à ce qu'un bruit se fasse entendre.

    Un bruit de roulement de skate. Randy, Troy, et Keith, tous sautèrent par-dessus la clôture sur leurs planches à roulettes. Jeff lâcha l'arme factice et ôta son chapeau. Randy regardait Jeff avec une haine brûlante. «Bonjour, Jeff, ça va ? lui demanda-t-il. Nous avons quelques affaires en suspens.» Jeff regarda son nez meurtri. «Je pense que nous sommes quittes les gars. Je vous ai massacré, mais à cause de vous, mon frère est parti en redressement.» Randy avec un regard rempli de colère s'approcha de lui et murmura «Oh non, j'n'ai pas fini avec toi, ce jour-là, tu nous a surpris mais cette fois, tu vas danser.» Randy se précipita sur Jeff. Ils tombèrent tout les deux au sol. Randy donna un coup à Jeff dans le nez, et Jeff l’attrapa par les oreilles et lui donna un coup de tête. Jeff poussa Randy qui était sonné et les deux se relevèrent. Les enfants criaient et fuirent vers les parents dans la maison. Troy et Keith sortirent leurs armes hors de leurs poches. «Personne n’approche de cette baston ou des boyaux vont voler !» crièrent-ils. Randy sortit un couteau, et poignarda Jeff à l’épaule. Il hurla de douleur et tomba à genoux. Randy commença alors a lui donner des coups de pieds dans le visage et dans le ventre. Après trois coups, Jeff s'empara du pied de Randy et le lui tordit, il tomba par terre. Jeff se leva et se dirigea vers la porte de derrière mais Troy l'attrapa. «Besoin d'aide ?» Il prit Jeff par le col et le jeta par-dessus la porte du patio. Jeff tenta de se relever mais Randy reprit le dessus et le ruait de coups de pied jusqu'à ce qu'il crache du sang. «Allez Jeff, viens te battre !» Il prit Jeff par le bras et le jeta dans la cuisine. Randy vit une bouteille de vodka sur le comptoir et la brisa sur la tête de Jeff. «Allez debout ! Bat-toi !» Il poussa Jeff jusqu'au salon. «Jeff, regarde-moi !» Jeff leva les yeux, le visage couvert de sang, il se retrouva nez à nez avec le sourire de Randy «J'ai été celui qui a envoyé ton frère en redressement, je te prive de ton petit frère chéri et tu vas juste rester là, à agoniser, à le laisser pourrir pendant une année entière ! Tu devrais avoir honte de toi !» Jeff commença à se relever. «Oh, enfin un peu de courage ! Tu viens te battre ?» Jeff dégoulinait de sang et de vodka des pieds à la tête. Un choc retentit dans son coeur, une douleur lui compressa le cerveau : ce sentiment, ce désir était de nouveau là, celui qu'il n'avait pas ressenti depuis trop longtemps refesait surface. «Alors ? Tu te réveilles ou quoi ?» s'impatientait Randy.. Quelque chose à l'intérieur de Jeff s'enclencha. Son psychisme était détruit, toute pensée rationnelle était partie, tout ce qu'il pouvait faire maintenant : c'est tuer. Il attrapa Randy par le cou et le plaqua violemment sur le sol. Il attrapa ce qu'il restait de la bouteille et lui perfora la poitrine avec. Le cœur de Randy était sur le point de s'arrêter. Jeff le roua de coups de poings, du sang giclait partout du corps de Randy, jusqu'à ce qu'il rende son dernier souffle, et qu'il meurt. Tout le monde cherchait Jeff. Les parents, les enfants pleuraient. Troy et Keith, eux, retrouvèrent facilement Jeff et pointèrent leurs armes à feu sur lui. Jeff les vis à temps pour s'enfuir, et les deux acolytes le suivirent dans les escaliers. Il courait vite et Troy et Keith avait du mal à tirer sur lui. Jeff montait quatre à quatre les escaliers mais entendait Troy et Keith qui le suivait même s'ils n’avaient plus de balles, Jeff entra dans la salle de bains et décrocha le porte-serviettes du mur. Troy et Keith prirent leurs couteaux. Troy balança son couteau sur Jeff, qui esquiva de justesse puis cogna le porte-serviettes sur le visage de Troy qui passa à travers les escaliers. Il ne restait plus que Keith. Il était plus agile que Troy et esquiva le porte-serviettes mais lâcha son couteau, il attrapa Jeff par le cou et le balança dans le mur. De l’eau de Javel tomba sur lui depuis l'étagère du haut. Elle leur brûla les yeux et ils commencèrent à crier. Jeff s'essuya les yeux du mieux qu'il le pouvait. Il reprit le porte-serviettes et, dans un moment de lucidité, l'envoya tout droit dans la tête de Keith qui tomba à terre, sanglant et trépassé, Jeff échappa un sourire malsain. Puis il entendit un petit rire étouffé. Il leva les yeux, et vit que Troy était debout devant lui. «Qu'est-ce qui est si drôle ?» demanda Jeff. Troy sortit un briquet et l'alluma. «Ce qui est drôle, dit-il, c’est que tu es couvert d’eau de javel et d’alcool.» Les yeux de Jeff s'agrandirent alors que Troy jetait le briquet sur lui. Dès que la flamme prit contact avec lui, il s’enflamma. L'alcool le brûlait, l'eau de javel blanchissait sa peau. Jeff poussa un cri de terreur et de douleur, il avait pris entièrement feu. Il essayait de se rouler sur le sol pour éteindre les flammes mais c'était inutile. Il courut dans le couloir, comme essayant d'échapper à la mort, et tomba dans les escaliers. Tout le monde se mit à hurler en voyant Jeff, maintenant transformé en torche humaine, écrasé sur le sol, à deux doigts de la mort... La dernière chose que Jeff vit fut sa mère et les autres parents qui essayaient en vain d'éteindre les flammes. C'est à ce moment qu'il s'évanouit. 

    Quand Jeff se réveilla, des bandages recouvraient son visage. Il ne pouvait rien voir, mais il sentait un plâtre à son épaule et sur la majorité de son corps. Il essayait de se relever, mais il se rendit compte qu'il y avait un tube enfoncé dans son bras, et quand il essayait de se lever il ne tenait pas debout. Une infirmière se précipita vers lui. «Je ne pense pas que tu puisses sortir du lit tout de suite jeune homme.» dit-elle en le remettant dans son lit et en réinsérant le tube dans son bras. Jeff était assis sur son lit, plongé dans les ténèbres, sans avoir la moindre idée de ce qui l’entourait. Enfin, après quelques heures qui lui parurent une éternité, il entendit la voix de sa mère. «Chéri, tu vas bien ?» demanda-t-elle. Jeff ne pouvait pas répondre, son visage était couvert, et il était incapable de parler. «Oh, chéri, j'ai d'excellentes nouvelles. D'après ce que tous les témoins ont dit à la police, Randy a essayé de vous attaquer tu es innocenté et ils ont décidé de laisser Liu s’en aller aussi !» Cela faillit presque faire redresser Jeff, s'arrêtant à mi-chemin, se souvenant du tube qui sortait de son bras. «Il sortira d'ici demain, vous serez à nouveau ensemble. » La mère de Jeff partit au bout de quelques minutes en lui disant à bientôt. Il passa plusieurs semaines à l'hôpital mais sa famille venait lui rendre visite régulièrement.

    Puis vint le jour où ses bandages allaient être enlevés. Sa famille au complet était là pour voir ce à quoi il pourrait bien ressembler. Les médecins lui ôtèrent les bandages un par un, tout le monde était sur le bord de leurs sièges jusqu'à ce que la dernière bande qui maintenait le masque sur son visage soit retirée. «Nous avons-fait de notre mieux..» déclara le médecin. Il enleva enfin le masque, le laissant tomber du visage de Jeff. La mère de Jeff hurla à la vue du visage de son fils. Le père et Liu étaient hébêtés. «Quoi ? Qu'est-ce qui est arrivé à mon visage ?» dit Jeff. Il se précipita hors de son lit et courut à la salle de bain. Il se regarda dans le miroir. Son visage... C'était ... c'était horrible. Ses lèvres furent brûlées jusqu'à en devenir rouge. Son visage était d'une couleur blanche pure, et ses cheveux roussis étaient passé du brun au noir. Lentement, il porta sa main à son visage. Il avait comme une sorte de masque en cuir sur la peau...ou était-ce sa peau ? Il se retourna vers sa famille puis de nouveau se regarda dans le miroir. «Jeff, lui dit Liu, ce n'est pas si mal ....» «Pas si mal ? murmura Jeff, C'est parfait !» Sa famille fût surprise de sa réaction. Jeff se mit à rire de façon incontrôlable. Ses parents ce sont regardés. «Euh ... Jeff, tu vas bien ?» «Je vais bien !? Je ne me suis jamais senti aussi heureux ! Ha ha ha ha ha haaaaaa, regarde-moi maman. Ce visage se marie parfaitement avec moi !» Il ne pouvait pas s'arrêter de rire. Il caressa son visage en se regardant dans le miroir.  

    Quand Jeff s'était battu avec Randy, quelque chose s’était déclenché dans son esprit... Sa santé mentale fût aggravée, en fait pire que cela, tout son bon sens avait été déchiqueté par sa haine. Maintenant, il était une machine à tuer, un fou. Mais ses parents étaient loin de s'en douter. «Docteur, demanda la mère de Jeff. Mon fils est ... vous savez.... est ce qu'il est... bien.. Dans sa tête ?» «Oh oui ! Ce comportement est typique pour les patients qui ont eu de très grandes quantités d'analgésiques. Si son comportement ne change pas dans quelques semaines, ramenez-le ici, et nous lui ferons un test psychologique mais normalement ça lui passera rapidement.» «Oh merci docteur !» La mère de Jeff se retourna vers lui. «Jeff chéri. Il est temps de rentrer à la maison !» Jeff détourna le regard du miroir, le visage toujours souriant comme un fou. «D’ac maman chérie ! Ha, ha haaaaaaaaaaaa !» Sa mère le prit par l'épaule et alla chercher ses vêtements. «C'est ça ?» demanda la dame de la réception. La mère de Jeff baissa les yeux pour voir le pantalon noir et le sweat blanc à capuche que son fils portait. Maintenant, ils étaient propres, plus de tâches de sang ni de trous. La mère de Jeff le conduisit à sa chambre et lui fit mettre ses vêtements. Puis le laissa seul, ne sachant pas que c'était son dernier jour de vie. 

    Plus tard la nuit, la mère de Jeff se réveilla à cause d’un bruit provenant de la salle de bains. C'était comme si quelqu'un pleurait. Lentement, elle s'approcha pour voir de quoi il s'agissait. Quand elle regarda dans la salle de bain, le spectacle fût horrible. Jeff avait pris un couteau et avait sculpté un sourire sur ses joues. «Jeff !! Qu'est-ce que tu fais ?!» demanda sa mère terrifiée, Jeff regarda sa mère. «Je ne pouvais pas sourire trop longtemps. Ça me faisait mal au coeur après un certain temps. Maintenant, je peux sourire pour toujours.» La mère de Jeff le regarda dans les yeux, ceux-ci entourés de noir. «Jeff mon dieu !! Tes yeux !» Ses yeux étaient apparemment sans paupière. «Je ne pouvais pas voir mon visage, j'étais fatigué et mes yeux ont commencé à se fermer, j'ai du brûler mes paupières pour que je puisse voir à jamais... Mon nouveau visage...» La mère de Jeff commencait lentement à reculer, comprenant que son fils était devenu fou. «Qu'est-ce qu'il ne va pas maman ? Ne suis-je pas beau ?» «Si, Jeff... murmura-t-elle en tremblant. Si tu l’es, laisse-moi aller chercher papa, pour qu'il puisse admirer ton beau visage.» Elle courut dans la chambre et secoua le père de Jeff. «Chéri, prends le fusil, nous .....» Elle s'arrêta net en voyant Jeff à la porte, tenant un couteau dans sa main. «Maman, tu as menti...» C'est la dernière chose que ses parents entendirent, Jeff se précipita sur eux avec le couteau, et les tuèrent. Son frère Liu fût réveillé par un bruit, mais ne se doutant de rien, il refermera les yeux et essaya de se rendormir. Il était proche du sommeil quand il eu le sentiment étrange que quelqu'un l'observait. Il ouvrit les yeux et se redressa, quand la main de Jeff couvrit sa bouche pour le faire taire. Il leva lentement le couteau prêt à plonger dans le dos de Liu. Le petit frère se débattit autant qu'il le pouvait pour échapper au couteau de Jeff. «Chuut... murmura Jeff, va dormir...»

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :