• Bien que cet article soit fait le 02 mai et non le premier, je te souhaite tout de même une bonne fête du travail. Je voulais écrire cet article hier mais ma connexion internet était vraiment pourave alors je l’écris aujourd’hui d’où mon retard. Grâce à cette fête, j’ai eu l’idée d’un nouveau sorte d’articles pour mon blog enfin tu verras.

    A propos de mon RPG, il est enfin ouvert. Ce serait vraiment chouette si tu venais y jouer ou si tu lui faisais de la pub. Je suis presque pas chiante je sais. o/ En tout cas, pour le moment il est complètement vide. Tel le désert d’Aladdin. (Vive le jeu de mots.) Un RPG doit vivre tu vois. (Je rappelle le lien : http://les-songes.eklablog.com)

    Je ne serai pas très présente ce week-end comparé aux autres. En temps normal, je reste chez moi à rien foutre. Demain je fais une genre de balade, je sais pas trop encore. La chose remarquable est que je l’avais le choix de la faire ou non et j’ai dit oui. C’est la première que j’ai envie de sortir marcher dans mon village avec ma famille… Ensuite, dimanche j’ai la fête de mon ancienne école. Ça c’est bien. Je m’amuse vraiment bien là-bas. Puis, je revois pleins d'amies. Enfin, dans les deux cas, je ne sais pas trop à quelle heure je rentrerais ou quoi alors désolé si je ne te réponds pas dans l'immédiat.


    votre commentaire
  • Quand la version Jaune de Pokémon sortit, j’avais dix ans. Je m’en rappelais parfaitement, parce que le jeu sortit très proche de la date de mon anniversaire, donc j’ai économisé en vue d’acheter ce jeu bien avant la plupart de mes amis. A l’époque, tout le monde faisait pareil, et j’étais aux alentours de six arènes battues avec 60 pokémons différents attrapés. Le fait de pouvoir avoir les 3 starters dans une seule partie était génial, en plus les nouveaux sprites étaient beaucoup plus beaux que ceux de Rouge et Bleu, et j’étais bien déterminé à tous les attraper. J’ai dû gaspiller la moitié de mon enfance à essayer…

    Mais bien sûr, le meilleur point dans cette version Jaune était que Pikachu marchait derrière vous. En parlant de gaspiller mon enfance, j’ai passé beaucoup de temps à essayer de monter son bonheur au maximum, pour moi il n’était jamais assez heureux. Ça avait beaucoup d’importance pour moi. Quand j’ai enfin battu la ligue, mon équipe ressemblait à quelque chose comme Pikachu, les trois starters, Ronflex et Alakazam. J’étais plutôt fier. Je crois que les seuls qui me manquaient quand j’ai recommencé ma partie étaient Leveinard, Tauros, Elektek, et bien sûr Mew parce que j’étais contre la triche et autres glitchs. Bien entendu, j’avais une très bonne raison de recommencer ma si bonne partie. En fait, non. C’était une raison très stupide, mais à l’époque elle me semblait bonne.

    La raison était Pikablu. Je ne sais même pas d’où provenaient ces rumeurs idiotes sur Pikablu quand j’étais gamin, mais le fait était là : j’avais entendu au moins dix versions différentes de comment l’avoir. Il y en avait que je crus plus que d’autres, mais je dois admettre que je n’y avais jamais vraiment cru pour de bon. J’étais trop intelligent pour ça. Je n’aurais jamais essayé de recommencer mon jeu si mon meilleur ami Jeff ne m’avait pas parlé de cette nouvelle méthode. Il m’avait toujours raconté en premier des choses nouvelles dont je n’avais jamais entendu parler, que ce soit sur Pokémon ou pas, et ça semblait toujours logique. Je savais qu’il ne pouvait pas me mentir. Je devais donc recommencer mon jeu. Jeff avait insisté sur le fait qu’il y avait un nouveau Pikachu- et pour l’avoir nous devions recommencer notre partie, battre le Conseil 4 avec juste notre Pikachu, puis utiliser une pierre eau dessus. Ou quelque chose du genre. Jeff m’a convaincu de recommencer, oui bien sûr c’était plus facile pour lui qui n’avait pas capturé tous les starters ni même un légendaire, mais mon désir d’être un des seuls enfants à posséder Pikablu fut plus fort. J’ai fait une nouvelle partie, appelé mon personnage SACHA comme toujours et j’ai passé la moitié du dialogue du Professeur Chen, même si j’aurais juré qu’il y avait quelques différences, cette fois-ci.

    D’ailleurs, Jeff m’avait devancé, son Pikachu était déjà en train de combattre des Rattatas sauvages et nous parlions gaiment de ce que nous ferions une fois notre Pikablu en poche. Pendant ce temps, je notais encore des différences à propos du jeu : au moment où vous parlez à votre Pikachu pour la première fois, une fenêtre apparaît au centre de l’écran et montre la tête de votre Pokémon qui est malheureux, mais ça s’arrange avec le temps que vous passez avec lui. Mais là, je fus scié : pour la première fois, il avait déjà son bonheur au maximum et montrait une tête joyeuse !

    « -Hé Jeff regarde ça !

    -Quoi ? Je dois monter au niveau 100 là…

    -Mon Pikachu m'aime déjà alors que je viens de l'avoir !

    - Quoi ? Non, c’est impossible.

    - Mais si ! Regarde !

    - …Oh mon dieu ! Mais comment t’as fait ?

    - Je ne sais pas. Peut-être que ça a un rapport avec Pikablu ! »

    On était surexcités, on s’exclamait et on riait, nous étions généralement odieux quand nous jouions. Je continuais de marcher et regardais mon Pikachu quasiment à chaque pas : à chaque fois, il me montrait un large sourire avec un petit cœur à côté de sa tête. Je ne me demandais même pas comment c’était arrivé, j’étais juste surexcité ! Je ne pouvais pas le croire ! J’allais avoir Pikablu ! Finalement, on a décidé de se l’échanger pour monter de niveau plus vite, nous somme donc montés le plus vite possible dans un centre, et avons connecté nos Game Boy Color.

    J’ai parlé à la fille du Câble Link, écrasé le bouton B et passé les dialogues rituels d’un échange normal, mais je me suis arrêté brusquement sur un message que je n’avais encore jamais vu. Juste après être entré dans la salle union et sélectionné Pikachu pour l’échange, il y eut une autre boîte de dialogue qui apparut :

    « Êtes-vous bien sûr de le vouloir ? OUI/NON »

    J’ai hésité quelques secondes. Jeff m’a regardé, plus ennuyé qu’autre chose.

    « -Bon alors, t’attends quoi ?

    -… Pardon, je… Mon jeu était un peu lent. »

    J’ai sélectionné OUI. J’ai regardé le sprite de mon petit Pikachu avant qu’il ne disparaisse, et écouté son cri, toujours impressionné que les programmeurs aient mis la vraie voix de Pikachu en jeu, puis il était parti. Quelques minutes après avoir échangé nos Pikachus respectifs, j’ai malheureusement découvert ce qui ce passe lorsque vous échangez le Pikachu de Pokémon Jaune hors de votre jeu.

    « - Quoi ? Mon Pikachu ne me suit pas !

    - Tu ne savais pas ? C’est un échangé, il ne te suit donc pas.

    - Pourquoi tu ne me l’a pas dit avant ?

    - Je croyais que tu savais.

    - Rends-moi le mien ! Il avait son bonheur au maximum dès le début en plus !

    - Ohhh…

    - Allez !

    Nous sommes donc retournés dans un Centre, avons reconnecté nos Game Boys et sauvé nos parties pour les rééchanger. Quand nous étions enfin prêts, Jeff marqua une pause.

    « - Ils ne me laissent pas.

    - Hein ? Le câble est cassé ?

    - Non, Pikachu dit non.

    - Quoi ? Pourquoi ?

    - Regarde ! »

    Jeff m’a montré l’écran. En bas, il y avait un message.

    « PIKACHU refuse ! »

    Nous avons réessayé. Jeff semblait mal tout d’un coup, il m’a remontré l’écran :

    « PIKACHU refuse de retourner avec SACHA ! »

    « - Mais c’est quoi le problème ? Il n’est pas supposé revenir ?

    - Non, j’ai déjà échangé mon Pikachu de la version Jaune avant, il est revenu sans problème.

    - Peut-être qu’il t’aime trop ? Il m’aimait, donc peut-être que maintenant c’est toi qu’il aime et refuse d’être échangé ?

    - Mais il ne marche pas derrière moi pourtant !

    - Je veux qu’il revienne !

    - Eh bien… Pourquoi ne pas essayer de le transférer dans ta version Bleue ? »

    Ça semblait une bonne idée. J’ai allumé ma version Bleue, que je n’avais pas touchée depuis un moment, en fait depuis que la Jaune était sortie. Mon Dieu, les sprites étaient vraiment laids dans cette version, j’avais complètement oublié. Quand nous avons reconnecté nos Game Boys à nouveau, Jeff a encore regardé l’écran du Pikachu.

    « - Tu ne trouves pas le sprite… Différent ?

    - Hein ? »

    Il m’a montré son jeu à nouveau. Le sprite de Pikachu était dans le coin, ses statistiques en bas. Je ne l’aurais pas noté s’il ne me l’avait pas dit, mais il était légèrement différent. C’était ténu, mais son expression était un peu plus triste. Ou alors c’était nous ?

    Bref, cette fois l’échange s’est déroulé sans problème. J’ai donné à Jeff un Papillusion, son Pokémon préféré, et il m’a échangé mon Pikachu. Aucune question étrange n’est apparue. La seule chose bizarre que j’ai notée c’est quand le Pikachu est arrivé dans ma version Bleue,  son sprite était de nouveau… disons… encore un peu plus triste. C’était dur de vraiment le voir, spécialement sur ce sprite horrible de la version Bleue… En fait, je crois que c’était plus mon imagination qu’autre chose, mais… Je ne sais pas.

    « Prends bien soin du PIKACHU DE SACHA ! »

    -Je croyais que tu t’appelais Jeff dans cette partie.

    - C’est le cas, comme toujours d’ailleurs.

    - Pourtant ça dit prends soin du Pikachu de SACHA, pas de Jeff.

    - Laisse-moi voir.

    -Tiens.

    -…Je ne comprends pas…

    - Moi non plus. Peut-être parce que c’est un Pikachu de la version Jaune ?

    -Non, je te l’ai déjà dit. J’ai déjà échangé celui de la version Jaune avant. Il ressemblait à un Pikachu normal.

    - Peut-être que nous devrions réessayer.

    - Pour quoi faire ? Je suis fatigué d’échanger encore et encore… Pourquoi on ne se battrait pas plutôt ?

    - Mais je veux que mon Pikachu revienne !

    - Mais moi, je ne crois pas qu’IL veuille te retrouver !

    Nous restâmes silencieux un moment. Était-ce ça le vrai problème ? Si Jeff me disait la vérité, Pikachu n’était pas supposé faire ça… Ca me mettait mal à l’aise, mais je me repris rapidement. Ces jeux étaient connus pour être vraiment buggés, après tout, et tout le monde connaissait le coup de MissingNo, de Mew et toutes ces choses… Donc peut-être que sa supposée tête triste n’était qu’un bug graphique. Je posai donc le Pikachu dans mon PC et défiai Jeff avec mon équipe de Pokémon Bleu et la sienne de Rouge.

    ~

    Nous n’avions plus jamais essayé d’avoir Pikablu après ça, et j’ai à peine touché à ma version Jaune à nouveau, j’étais trop ennuyé d’avoir perdu la moitié de mon Pokédex. En fait, la prochaine fois que j’ai échangé des Pokémons avec Jeff fut quand Or et Argent sortirent, peu d’années après. Nous étions tous les deux au collège, donc plus vieux et plus sages face aux mythes et autres légendes. J’ai donc acheté la version Argent, déterminé à remplir le Pokédex, et heureux de pouvoir quand même échanger des Pokémons des anciennes versions pour les transférer via le Bloc Temporel. Jeff venait me voir tous les soirs après les cours et nous passions des heures à attraper des Pokémons. Ceux que nous n’avions pas nous les transférions via Bleu et Rouge, et le PC fut bientôt vidé de nos meilleurs Pokémons pour en faire profiter nos nouvelles versions.

    Un après-midi, pendant que nous faisions cette longue opération, j’aperçus dans une boîte le Pikachu que j’avais échangé depuis Jaune quelques années plus tôt. J’ai regardé son sprite, qui me semblait décidément toujours aussi triste. En fait,  sa tristesse me semblait encore plus visible maintenant. Sa queue semblait pendre légèrement, et on aurait dit qu’il était… Au bord des larmes, ou presque. Mais c’était sûrement mon cerveau qui faisait cet effet à cause de mes souvenirs.

    « - Hé Jeff, allume ma Version Argent, je veux transférer mon vieux Pikachu dedans.

    - Oh putain, je me rappelle de ce truc ! Tu ne l’as jamais remis dans ta version Jaune ?

    - Non, je n’ai jamais réessayé depuis. Mais je n’ai pas de Pikachu dans Argent.

    - Tu sais, tu ne m’as jamais rendu le mien non plus. J’ai dû recommencer ma version Jaune.

    - Ok, échangeons-le.

    - Eh, au fait, il te semble toujours aussi triste qu’avant ? »

    J’ai marqué une pause et lui ai montré ma Game Boy.

    « - Carrément. C’est… c’est vraiment effrayant…

    - C’n’est pas juste moi, hein ?

    - Non, il… il semble plus triste. »

    Incapable de décider quoi penser, nous étions silencieux avant l’échange.

    « - J’ai presque douze Marills. Je ne l’aime même pas. Ça fera l’affaire. T’es prêt ?

    - Ouais, je te l’envoie. »

    On attendait pendant l’animation en parlant de notre dégoût pour Marill et ses évolutions, quand soudain Jeff a sauté hors du coin de ma chambre où il était assis.

    « - OH MON DIEU ! Il est chromatique ! Ton Pikachu est comme le Léviator Rouge !

    - Vraiment ?! »

    J’étais ému quand Jeff m’a montré l’écran avec le Pikachu jaune foncé dessus. Il avait raison : il y avait bien la petite étoile rouge sur son profil. C’était le premier Shiny que je voyais en dehors du Léviator du Lac Colère. J’étais très heureux, tellement que j‘ai à peine remarqué combien le sprite était triste, et ma bonne humeur est restée tout l’après-midi. Cette nuit-là, j’ai joué sous ma couette à Pokémon Argent avec ma petite lumière portative pour Game Boy attachée à son port. Je montai mon Pikachu de niveau pour qu’il apprenne assez d’attaques et qu’il évolue en un Raichu chromatique. Enfin, au niveau 35, j’ai utilisé une Pierre Foudre sur mon Pikachu.

    « PIKACHU DE SACHA refuse ! »

    …Quoi ? J’ai réessayé.

    « PIKACHU DE SACHA refuse ! »

    Il… Il ne veut pas évoluer ? Ca ne se produit pas que dans la version Jaune alors ? Il ne peut pas évoluer à un certain niveau ou quoi ? Et il y avait encore le nom SACHA de cette vieille version… J’ai regardé ses statistiques juste au cas où, et avec un frisson, j’ai observé ce que jamais je n’aurais pu imaginer : son sprite dans cette version semblait vraiment dépressif. C’était toujours plus visible, pas de doute. Il était définitivement renfrogné. J’ai vite fermé ses stats,  et désespérément utilisé cette Pierre Foudre encore une fois.

    « PIKACHU DE SACHA refuse ! » 

    J’ai râlé un peu, exaspéré. Pourquoi le jeu faisait ça ? Pourquoi ce Pikachu-là ? Tout ce que je voulais était un Raichu Shiny ! J’ai éteins ma Game Boy silencieusement pour ne pas alerter mes parents du fait que j’étais encore debout à cette heure-ci, et pris une inspiration. Donc il y avait un glitch ou une donnée corrompue sur ce Pokémon. Ok. Ce n’est pas grave du tout. Les premiers jeux étaient vraiment buggés. 

    …Peut-être que je pourrais le reproduire pour avoir un Pichu Shiny ?

    Sans perdre une seconde, j’ai volé sur mon Nostenfer à Doublonville, sorti un Rondoudou hors du PC pour le reproduire avec mon Pikachu, et pris mon vélo jusqu’à la pension. Heureusement qu’ils étaient compatibles ! Je les ai déposés, ai fait des pas en dehors pendant un moment et ai parlé au vieil homme de la pension.

    « Ton PIKACHU et ton RONDOUDOU se portent bien ! Ils n’ont pas l’air de s’apprécier. »

    Oh non. Peut-être avec un Snubbul ou autre chose ? En contemplant cette scène, un autre dialogue inattendu apparut.

    « Ton PIKACHU semble trop avoir le mal du pays pour jouer avec les autres Pokémons. »

    J’ai sursauté. Je n’avais jamais vu ça auparavant. Mon guide stratégique ne le mentionnait pas non plus. Qu’est-ce qui ce passe ?

    « Ton PIKACHU semble ne pas vouloir monter de niveau. Tu veux le reprendre ? »

    Normalement, on doit payer pour le reprendre ! Même pour cinq secondes de pension ! Il ne veut pas monter de niveau ? Pourquoi ? Je l’ai repris et ai frénétiquement regardé ses stats. Le sprite avait changé encore une fois. Est-ce qu’il… pleurait ? J’ai regardé ses autres écrans, je ne sais même pas pourquoi, juste pour avoir une certitude… Dans la section « DO » (Dresseur original), j’ai lu SACHA. En plus de ça, au-dessus, il y avait ces mots.

    « REVIENS S’IL TE PLAÎT »

    C’était prouvé. Il y avait quelque chose qui clochait avec ce Pikachu. Peut-être devrais-je vraiment le remettre dans ma version Jaune. Mais j’avais perdu ma cartouche quelques mois plus tôt… Finalement, j’ai décidé de m’en débarrasser. Clairement, il était buggé. Je ne voulais pas perdre ma partie à cause de lui. J’ai marché jusqu’au PC, sélectionné le Pikachu et sélectionné « RELACHER ». J’ai lu « Bye-bye, PIKACHU ! », puis j’ai sauvé mon jeu, éteint ma Game Boy et, finalement, me suis glissé sous ma couette, fermant mes yeux. J’ai cauchemardé toute la nuit sur des Pokémons en train de pleurer.

    ~

    Ca fait longtemps maintenant, je suis au lycée à présent. J’ai pourtant toujours conservé mon obsession pour Pokémon, c’est sûrement la seule chose qui n’a pas changé chez moi. Aucun de mes anciens amis n’est venu dans la même école que moi après le collège. Je suis resté ami avec Jeff, mais nous ne nous voyons plus. J’ai de nouveaux amis qui jouent de temps en temps à Pokémon aussi et une copine. Les jeux ont définitivement changé depuis mon enfance, je n’aime pas trop les générations trois et quatre car elles ne remplaceront jamais nos souvenirs. Je dois quand même admettre que HeartGold et SoulSilver m’ont vraiment plu et sont mes préférées des nouvelles versions. Elles sont un remix parfait du vieux et du nouveau et j’aime encore y jouer. Je vais remplir mon Pokédex avant que les versions Noire et Blanche ne sortent. J’adore le fait que tous vos Pokémons puissent vous suivre, comme avant dans Jaune.

    Oh, ça me rappelle ce Pikachu de malheur.

    C’est arrivé quelques jours plus tôt. J’avais du temps pour monter de niveau entre deux cours, et je marchais dans l’herbe autour de Doublonville pour trouver des Metamorphs afin de reproduire mes Pokémons facilement, quand un Pokémon sauvage apparut. La chose bizarre était qu’aucune musique ne se déclenchait, l’écran a juste flashé et transité sur mode combat sans un bruit. Je sentis mon estomac se retourner. Venant du côté droit de l’écran, glissant vers la gauche, un Pikachu Shiny apparu en face de moi.

    Depuis mon enfance, j’avais attrapé deux ou trois pokémons Shiny par rencontre aléatoire, donc les petites étoiles ne me firent pas un très grand effet. Mais le pire fut que le sprite de Pikachu ne ressemblait pas à ce qu’il aurait du.  Il était complètement abattu, des poches sous ses yeux, sa queue sur le sol, ses joues normalement rouges étaient presque marron.  Il n’émit aucun cri, ou animation de combat, comme un pokémon normal l’aurait fait. Aucune musique de fond. Il était juste là, me regardant.

    « PIKACHU DE SACHA apparaît ! »

    Je n’ai même pas réfléchi. J’ai lancé une Pokéball normale. Il avait tous ses PV et aucun problème de statut, mais il fut capturé du premier coup.

    Il n’y eut aucun écran pour le nommer. Le jeu revint normalement, mais au lieu de l’envoyer dans le PC directement, le Pikachu marchait derrière moi. Le jeu était silencieux. Je regardais mes Pokémons. Mon Pharamp était toujours en tête de l’équipe, mais Pikachu avait prit sa place derrière moi. Hésitant d’abord, je me suis tourné vers lui pour lui parler. J’ai entendu son cri, celui de Jaune, mais ralenti, presque souffrant.

    « PIKACHU veut rentrer à la maison… »

    Je lui ai reparlé.

    « PIKACHU vous regarde avec des yeux blancs. »

    Je savais qu’il le voulait à présent, mais pour quelque raison, je ne bougeais pas. Je lui ai reparlé.

    « PIKACHU regarde l’horizon… »

    Soudain, la musique se joua. Mais pas celle de la route où j’étais. Elle commença doucement, puis se stabilisa à un volume audible. Je la reconnus enfin.

    Le thème du Bourg Palette.

    Quand j’arrivais là-bas, aucune musique ne jouait, et il n’y avait personne. Aucun des PNJ qui devraient s’y trouver n’étaient présents. Lentement, j’ai commencé à marcher en direction du labo du Professeur Chen, le Pikachu derrière moi. Je ne l’avais pas réalisé, mais il était beaucoup plus lent qu’un Pokémon normal. Il était à un pas derrière moi tout le temps. Avant d’entrer, j’ai parlé au Pikachu.

    « PIKACHU semble désespéré. »

    J’ai dégluti et suis entré. Aucun assistant n’était là, seulement le Professeur Chen, à sa place habituelle. Mon personnage se déplaça sans mon contrôle et j’ai réalisé que le Pikachu ne me suivait plus. Il était resté dehors. Le Professeur me parla de mon Pokédex, puis il ne dit qu’une seule phrase :

    « Où est ton Pokémon ? »

    Je lui ai reparlé, même message. Je n’étais pas sûr de vouloir connaître la réponse. Je suis ressorti. Et j’ai vu.

    Gisant dehors, une tombe comme celle de Lavanville était apposée dans le petit jardin en face du labo. Sans perdre une seconde, j’ai marché jusqu’à elle et ai lu l’inscription.

    « Ici repose PIKACHU

    Abandonné par SACHA douze ans plus tôt,

    Mort de solitude. »

    (Source : Creepy)


    14 commentaires
  • Si tu veux que le monde te gâte, joue les idiotes. Prétends être mignonne et heureuse, et fais semblant de vivre.

    < Sekai seifuku, le complot de Zvezda >


    votre commentaire
  • Ils ont promis que les rêves pouvaient devenir réalité, mais on oublié de mentionner que les cauchemars étaient aussi des rêves.

    < Inconnu >


    2 commentaires
  • Jeff et sa famille venaient d'emménager dans un nouveau quartier. Son père avait obtenu une promotion au travail, et la famille pensa qu'il serait préférable de vivre dans un quartier plus luxueux. Jeff et son frère Liu étaient loin de se plaindre, car après tout, cette nouvelle maison était plus confortable. Comment ne pouvaient-ils pas l’aimer ? Alors qu'ils étaient en train de déballer les cartons, un de leurs voisins frappa à la porte. «Bonjour, dit-elle, je suis Barbara. J'habite de l'autre côté de la rue. Eh bien, j'espère ne pas vous déranger ! Je venais juste me présenter ainsi que mon fils.» Elle se retourna et appela son fils. Un jeune garçon apparut à côté d'elle, un blondinet plutôt bien habillé : «Billy chéri, ce sont nos nouveaux voisins, dis bonjour.» Billy nous salua rapidement puis retourna jouer dans sa cour. «Eh bien, il est mignon ce petit garçon !» dit la maman de Jeff, «Je m'appelle Margaret, voici mon mari Peter et mes deux fils, Jeff et Liu.» Les deux enfants se sont présentés chacun leur tour, puis Barbara les invitèrent à  l’anniversaire de son fils. Jeff et son frère s'apprêtaient à refuser lorsque leur mère pris la décision à leur place : «Ils seraient ravis de participer à cette fête !» balança-t-elle à la voisine.

    Lorsque Jeff et sa famille eurent fini de tout déballer, Jeff parla à sa mère. «Maman, pourquoi ils nous invitent à leur fête de naze ? Avec un gamin, on va s'ennuyer ! Je ne sais pas si t'as remarqué, mais je ne suis plus un morveux...» «Jeff, répondit sa mère, nous venons d’emménager, nous devons montrer que nous voulons passer du temps avec nos voisins. Donc nous irons à cet anniversaire un point c'est tout.». Jeff allait la contredire, mais il se tut, sachant que c'était inutile. Chaque fois que sa mère prenait une décision ou donnait un ordre, ce n'était pas ouvert à la discussion, il fallait obéir. Il se dirigea vers sa chambre et se laissa tomber sur son lit. Il était assis là, sans rien faire, à regarder son plafond quand tout à coup, il eut un sentiment bizarre. Ce n'était pas vraiment une douleur même si cela s'y rapprochait, non.. c'était juste.. un sentiment de mal-être inconnu.

    Il entendit alors sa mère l'appeler du rez-de-chaussé pour venir prendre ses affaires. Il s'empressa d'obéir. Le lendemain, Jeff descendit pour prendre son petit déjeuner et se préparer pour l'école. Alors qu'il était assis en train de manger, il eu de nouveau ce sentiment. Cette fois, plus fort. Une légère douleur se fit ressentir, mais Jeff l'ignora une fois de plus. Liu et lui finirent de déjeuner, ils descendirent à l'arrêt de bus, s'assirent pour l'attendre, mais, tout d'un coup, un gamin sur une planche à roulettes sauta par-dessus eux, à quelques centimètres au-dessus de leurs genoux. Ils firent tous deux un bond de surprise. «Hé, qu'est-ce-que..?» Le gamin se tourna vers eux. Il donna un coup à sa planche à roulettes et la saisit avec ses mains. L'enfant semblait avoir environs douze ans, un an de moins que Jeff. Il portait une chemise et un jean déchiré bleu. «Bien, bien, bien. On dirait que nous avons de nouvelles têtes» Soudain, deux autres enfants apparurent. «Eh bien, puisque vous êtes nouveaux ici, je tiens à nous présenter, là-bas c’est Keith." Jeff et Liu regardèrent derrière le gamin. C'était un maigrichon qui avait un visage d’abruti : sûrement un acolyte. «Lui c’est Troy.» Ils regardèrent un gosse plein de graisse. On avait l’impression qu'il n’avait pas fait d’exercice depuis longtemps. «Et moi, déclaré le premier enfant, c’est Randy. Maintenant je vous explique : pour tous les enfants dans ce quartier, il y a une petite taxe pour payer l'autobus, si vous voyez ce que j'veux dire.»

    Liu se leva, prêt à frapper Randy, quand l'un de ses potes sortit un couteau. «Tss, tss, tss, j'avais espéré que vous seriez plus coopératif, mais il semblerait que nous devons le faire à la dur». Le gamin s'approcha de Liu et prit son portefeuille dans sa poche. Jeff ressentit encore ce sentiment de mal-être. Maintenant, il était vraiment plus fort, une sensation de brûlure le transperçait de toute part, il se plia de douleur puis se releva, Liu lui fit signe de s'asseoir et de ne pas intervenir. Jeff l'ignora et se dirigea vers Randy. «Ecoute un peu sale gosse, rends tout de suite le portefeuille de mon frère sinon...» Randy mit le portefeuille dans sa poche et en sortit un couteau. «Ooh.. tu te rebelles ? Et sinon quoi ?» Quand il eut terminé sa phrase, Jeff lui sauta au cou, Randy lui agrippa le visage, Jeff saisit le poignet de l'enfant et le cassa. Randy criait et Jeff en profita pour saisir son couteau. Troy et Keith se précipitèrent sur Jeff, mais il fût trop rapide pour eux. Il jeta Randy au sol. Keith s'en est pris à lui, mais Jeff esquiva son coup et le poignarda au bras. Keith laissa tomber son couteau et s'effondra au sol en hurlant. Pour Troy, Jeff n'eut même pas besoin d'arme. Il a juste frappé Troy directement dans l'estomac et celui-ci tomba. Troy eut peur et se mit à vomir comme un porc. Liu ne pouvait rien faire mais, il regardait Jeff avec étonnement. «Ca va Jeff?» lui demanda-t-il sans savoir quoi dire de plus.

    Le bus arriva et ils savaient qu’ils seraient blâmés pour avoir fait tout ce carnage. Alors ils prirent la fuite aussi vite qu'ils le pouvaient. En courant ils regardaient au loin le chauffeur du bus se précipiter vers Randy et les autres. Quand Jeff et Liu furent arrivés à l'école, ils n'osèrent parler à personne de ce qu'il s'était passé. Tout ce qu'ils faisaient, c’était rester assis et écouter le professeur parler. Liu pensait que son frère voulait juste se battre, mais Jeff savait que c'était plus fort que ça. C'était quelque chose de plus effrayant. Ce sentiment, il sentait au plus profond de lui combien il était puissant et dangereux, c'était plus qu'une simple envie passagère, c'était un désir très fort, le désir de torturer, de faire hurler quelqu'un. Jeff n'aimait pas la façon dont ça sonnait, mais il ne pouvait s'empêcher d'apprécier ce sentiment. Puis il estima que ce sentiment étrange partirait avec un peu de temps et le laissa de côté pendant toute la journée d'école. Alors qu'il rentrait chez lui il regardait l'arrêt de bus et se disait qu’il ne pourrait sans doute plus le prendre, mais en repensant à ce qu'il avait fait, il se sentait heureux. Quand il arriva chez lui, ses parents lui demandèrent comment s'était passée sa journée, et, le sourire aux lèvres, il répondit d'une voix inquiétante : «C'était une journée merveilleuse..» Le lendemain matin, il entendit frapper à sa porte. Il descendit et vit deux policiers sur le seuil de la maison, sa mère le regardait approcher avec un regard noir. «Jeff, ces officiers me disent que tu as attaqué trois enfants hier. Qu'ils n'ont pas tenté de poursuivre les hostilités, mais qu'ils ont été poignardés ! Poignardés, Jeff !» Le jeune homme baissa le regard, confirmant les accusation de sa mère. «Maman... ce sont eux qui ont pointé des couteaux sur moi et Liu.» «Mon garçon, a déclaré l'un des policiers, nous avons trouvé trois enfants, deux poignardés, l'un ayant une énorme ecchymose au ventre. Nous avons des témoins qui  prouvent que tu as fui après avoir fait cela. Maintenant, qu'as-tu à dire?» Jeff savait que c'était inutile de nier. Il pourrait dire que Liu et lui avait été attaqués, mais il n'y avait aucune preuve que ce n'était pas eux qui avait attaqué les premiers. Ils ne pouvaient pas nier non plus ce qu'avait dit le policier, puisque c’était la vérité. Jeff ne pouvait pas se défendre. «Mon garçon, va chercher ton frère» ordonna le policier. Jeff ne voulait pas obéir. Après tout, c'est lui qui avait blessé tous les enfants.

    «Monsieur, c'est ... c'est moi. Je suis celui qui a blessé les enfants. Liu a essayé de me retenir, mais il ne pouvait m'arrêter... personne ne l'aurait pu.» Le gendarme jeta un regard à son coéquipier, puis hochèrent tous deux de la tête. «Eh bien gamin, tu passeras un an en détention criminelle...» «Attendez !» dit Liu qui venait d'arriver. Tous levèrent les yeux pour voir Liu tenant un couteau. Les policiers dégainèrent leurs armes et visèrent Liu. «C'est moi, j’ai fait du mal aux enfants. J’ai des marques pour le prouver.» Il releva ses manches pour révéler des coupures et des hématomes un peu partout, comme s'il avait participé à un combat. «Mon garçon, tout va bien se passer, il suffit de nous donner le couteau et il ne t'arrivera rien», dit l'officier tenant toujours le revolver pointé sur l'enfant. Liu tendit le couteau devant lui et le laissa tomber. Il mit ses mains en l'air et se dirigea vers les policiers. «C’est pas Liu, c'était moi ! Je l'ai fait ! Il est innocent !» Jeff avait des larmes qui coulaient sur son visage. «Arrête Jeff. Ne te rend pas coupable pour ce que j'ai fait, s'il te plait.» Liu lança un dernier sourire à son frère puis s'adressa aux gendarmes : «Je vous suis.» La police conduisit Liu à la voiture de patrouille. «Liu, dit leur que c'était moi ! Dis-leur !» cria Jeff «C'est moi qui leur à fait du mal ! Pas lui !» La mère de Jeff posa ses mains sur ses épaules. «Jeff s'il te plaît, tu n’as plus à mentir. Nous savons que c'est Liu, calmes toi maintenant..» Jeff regarda, impuissant, la voiture de police avec Liu à l’intérieur. Quelques minutes après son départ, le père de Jeff entrait dans l'allée de la maison, en voyant le visage de Jeff il sut tout de suite que quelque chose venait de se produire. «Jeff qu’est-ce-qu’il y a ?» Jeff ne pouvait pas répondre. Ses cordes vocales étaient tendues à force de pleurer. La mère demanda à son mari de l'accompagner à l'intérieur pour lui expliquer la situation. Pendant ce temps, Jeff restait là, sans bouger, pleurant dans l'allée. Après une heure ou deux Jeff revint à la maison, voyant que ses parents étaient tous deux choqués, tristes et déçus. Il n'osait les regarder dans les yeux. Il ne comprenait pas comment ses parents pouvaient penser que Liu avait fait cela alors que c’était lui le fautif. Il essayait de dormir, tentait de ne penser à rien, de se vider la tête mais il n'y arrivait qu'à moitié. Deux jours passèrent, sans nouvelles de Liu. Aucun ami pour le distraire ou pour le réconforter. Les seuls qui lui ouvraient les bras étaient la tristesse et la culpabilité.

    Jusqu'à ce samedi, Jeff fût réveillé par sa mère qui avait un visage heureux et ensoleillée. «Jeff, c’est le matin.» dit-elle en ouvrant les rideaux «Mamaaan...qu'est-ce qu’il se passe ?...» demanda Jeff à moitié éveillé. «C'est la fête de Billy aujourd'hui.» Il était maintenant tout à fait réveillé. «Tu.. tu plaisantes, pas vrai ? Ne compte pas sur moi pour aller faire la fête chez ce morveux ...» Il y eut un long silence. «Jeff, nous savons tous les deux ce qu'il s'est passé. Je pense que cette fête pourrait être la meilleure chose pour te faire du bien. Maintenant, habille-toi.» La mère de Jeff sortit de la chambre et descendit pour se préparer également. Il se leva péniblement. Il prit une chemise aléatoirement, un jean et descendit les escaliers. Sa mère et son père l'attendaient, sa mère portait une petite robe rouge et son père un costume noir. Il se demanda pourquoi ils portaient des vêtements aussi grotesques pour la fête d'un simple gamin. «Jeff, c’est ça que tu vas porter ?» lui dit sa mère. «Je préfère être mal habillé plutôt que trop...» répondit Jeff. Sa mère lui cria dessus mais Jeff trouvait ses vêtements ridicules et cacha son sourire. «Bon, Jeff, nous sommes peut-être un peu trop vêtus, mais c'est de cette façon-là qu’on fera bonne impression.» expliqua son père. Jeff rumina et retourna dans sa chambre. «Désolé mais je n'ai pas de vêtements de fils à papa, moi !" cria Jeff en bas des escaliers. «Il suffit juste de savoir choisir quelque chose de plus adapté.» lui répondit sa mère. Il regarda autour de lui, chercha dans sa garde-robe ce qu'il appelait "des vêtements grotesques". Il trouva un jean noir qu'il avait pour les occasions spéciales et un maillot de corps noir également. Mais aucune chemise allait avec, il ne trouva que des chemises rayées et à motifs. Il finit par trouver un sweat à capuche blanc et le mit. «Tu portes ça ?» dirent ses parents. Sa mère regarda sa montre. «Bon ! Ca fera l'affaire, pas le temps de te changer. On y va.» dit-elle devant la porte. Ils traversèrent la rue jusqu'à la maison d'en face, puis frappèrent à la porte et Barbara apparut, tout comme ses parents, bien trop habillée.

    Pendant qu'ils visitaient la maison, Jeff ne voyait que des adultes, mais pas d'enfants. «Les enfants sont dans la cour Jeff, ça te dit d'aller jouer avec eux ?» lui proposa Barbara. Jeff se retrouva dans une cour pleine d'enfants. Ils couraient dans tous les sens avec des costumes de cow-boys et se tiraient les uns sur les autres avec des fusils en plastique. Il avait l’impression d’être debout dans un Toys'R'Us. Un gamin s'approcha de lui et lui donna une arme en plastique et un chapeau de western. «Hé. Tu veux jouer ?» a-t-il dit. «Ah, non petit. Je suis trop vieux pour ce genre de choses.» L'enfant le regarda avec un visage tristounet. «S’te plait?» supplia le gamin. «Bien.. dit Jeff. Je vais jouer...» Il mit son chapeau et commença à faire semblant de tirer sur les enfants. Au début, il trouvait cela totalement ridicule, mais finit par vraiment s'amuser. Ce n’était pas le pied non plus, mais c'était la seule chose depuis longtemps qui lui fit oublier Liu. Ainsi, il joua avec les enfants pendant un long moment, jusqu'à ce qu'un bruit se fasse entendre.

    Un bruit de roulement de skate. Randy, Troy, et Keith, tous sautèrent par-dessus la clôture sur leurs planches à roulettes. Jeff lâcha l'arme factice et ôta son chapeau. Randy regardait Jeff avec une haine brûlante. «Bonjour, Jeff, ça va ? lui demanda-t-il. Nous avons quelques affaires en suspens.» Jeff regarda son nez meurtri. «Je pense que nous sommes quittes les gars. Je vous ai massacré, mais à cause de vous, mon frère est parti en redressement.» Randy avec un regard rempli de colère s'approcha de lui et murmura «Oh non, j'n'ai pas fini avec toi, ce jour-là, tu nous a surpris mais cette fois, tu vas danser.» Randy se précipita sur Jeff. Ils tombèrent tout les deux au sol. Randy donna un coup à Jeff dans le nez, et Jeff l’attrapa par les oreilles et lui donna un coup de tête. Jeff poussa Randy qui était sonné et les deux se relevèrent. Les enfants criaient et fuirent vers les parents dans la maison. Troy et Keith sortirent leurs armes hors de leurs poches. «Personne n’approche de cette baston ou des boyaux vont voler !» crièrent-ils. Randy sortit un couteau, et poignarda Jeff à l’épaule. Il hurla de douleur et tomba à genoux. Randy commença alors a lui donner des coups de pieds dans le visage et dans le ventre. Après trois coups, Jeff s'empara du pied de Randy et le lui tordit, il tomba par terre. Jeff se leva et se dirigea vers la porte de derrière mais Troy l'attrapa. «Besoin d'aide ?» Il prit Jeff par le col et le jeta par-dessus la porte du patio. Jeff tenta de se relever mais Randy reprit le dessus et le ruait de coups de pied jusqu'à ce qu'il crache du sang. «Allez Jeff, viens te battre !» Il prit Jeff par le bras et le jeta dans la cuisine. Randy vit une bouteille de vodka sur le comptoir et la brisa sur la tête de Jeff. «Allez debout ! Bat-toi !» Il poussa Jeff jusqu'au salon. «Jeff, regarde-moi !» Jeff leva les yeux, le visage couvert de sang, il se retrouva nez à nez avec le sourire de Randy «J'ai été celui qui a envoyé ton frère en redressement, je te prive de ton petit frère chéri et tu vas juste rester là, à agoniser, à le laisser pourrir pendant une année entière ! Tu devrais avoir honte de toi !» Jeff commença à se relever. «Oh, enfin un peu de courage ! Tu viens te battre ?» Jeff dégoulinait de sang et de vodka des pieds à la tête. Un choc retentit dans son coeur, une douleur lui compressa le cerveau : ce sentiment, ce désir était de nouveau là, celui qu'il n'avait pas ressenti depuis trop longtemps refesait surface. «Alors ? Tu te réveilles ou quoi ?» s'impatientait Randy.. Quelque chose à l'intérieur de Jeff s'enclencha. Son psychisme était détruit, toute pensée rationnelle était partie, tout ce qu'il pouvait faire maintenant : c'est tuer. Il attrapa Randy par le cou et le plaqua violemment sur le sol. Il attrapa ce qu'il restait de la bouteille et lui perfora la poitrine avec. Le cœur de Randy était sur le point de s'arrêter. Jeff le roua de coups de poings, du sang giclait partout du corps de Randy, jusqu'à ce qu'il rende son dernier souffle, et qu'il meurt. Tout le monde cherchait Jeff. Les parents, les enfants pleuraient. Troy et Keith, eux, retrouvèrent facilement Jeff et pointèrent leurs armes à feu sur lui. Jeff les vis à temps pour s'enfuir, et les deux acolytes le suivirent dans les escaliers. Il courait vite et Troy et Keith avait du mal à tirer sur lui. Jeff montait quatre à quatre les escaliers mais entendait Troy et Keith qui le suivait même s'ils n’avaient plus de balles, Jeff entra dans la salle de bains et décrocha le porte-serviettes du mur. Troy et Keith prirent leurs couteaux. Troy balança son couteau sur Jeff, qui esquiva de justesse puis cogna le porte-serviettes sur le visage de Troy qui passa à travers les escaliers. Il ne restait plus que Keith. Il était plus agile que Troy et esquiva le porte-serviettes mais lâcha son couteau, il attrapa Jeff par le cou et le balança dans le mur. De l’eau de Javel tomba sur lui depuis l'étagère du haut. Elle leur brûla les yeux et ils commencèrent à crier. Jeff s'essuya les yeux du mieux qu'il le pouvait. Il reprit le porte-serviettes et, dans un moment de lucidité, l'envoya tout droit dans la tête de Keith qui tomba à terre, sanglant et trépassé, Jeff échappa un sourire malsain. Puis il entendit un petit rire étouffé. Il leva les yeux, et vit que Troy était debout devant lui. «Qu'est-ce qui est si drôle ?» demanda Jeff. Troy sortit un briquet et l'alluma. «Ce qui est drôle, dit-il, c’est que tu es couvert d’eau de javel et d’alcool.» Les yeux de Jeff s'agrandirent alors que Troy jetait le briquet sur lui. Dès que la flamme prit contact avec lui, il s’enflamma. L'alcool le brûlait, l'eau de javel blanchissait sa peau. Jeff poussa un cri de terreur et de douleur, il avait pris entièrement feu. Il essayait de se rouler sur le sol pour éteindre les flammes mais c'était inutile. Il courut dans le couloir, comme essayant d'échapper à la mort, et tomba dans les escaliers. Tout le monde se mit à hurler en voyant Jeff, maintenant transformé en torche humaine, écrasé sur le sol, à deux doigts de la mort... La dernière chose que Jeff vit fut sa mère et les autres parents qui essayaient en vain d'éteindre les flammes. C'est à ce moment qu'il s'évanouit. 

    Quand Jeff se réveilla, des bandages recouvraient son visage. Il ne pouvait rien voir, mais il sentait un plâtre à son épaule et sur la majorité de son corps. Il essayait de se relever, mais il se rendit compte qu'il y avait un tube enfoncé dans son bras, et quand il essayait de se lever il ne tenait pas debout. Une infirmière se précipita vers lui. «Je ne pense pas que tu puisses sortir du lit tout de suite jeune homme.» dit-elle en le remettant dans son lit et en réinsérant le tube dans son bras. Jeff était assis sur son lit, plongé dans les ténèbres, sans avoir la moindre idée de ce qui l’entourait. Enfin, après quelques heures qui lui parurent une éternité, il entendit la voix de sa mère. «Chéri, tu vas bien ?» demanda-t-elle. Jeff ne pouvait pas répondre, son visage était couvert, et il était incapable de parler. «Oh, chéri, j'ai d'excellentes nouvelles. D'après ce que tous les témoins ont dit à la police, Randy a essayé de vous attaquer tu es innocenté et ils ont décidé de laisser Liu s’en aller aussi !» Cela faillit presque faire redresser Jeff, s'arrêtant à mi-chemin, se souvenant du tube qui sortait de son bras. «Il sortira d'ici demain, vous serez à nouveau ensemble. » La mère de Jeff partit au bout de quelques minutes en lui disant à bientôt. Il passa plusieurs semaines à l'hôpital mais sa famille venait lui rendre visite régulièrement.

    Puis vint le jour où ses bandages allaient être enlevés. Sa famille au complet était là pour voir ce à quoi il pourrait bien ressembler. Les médecins lui ôtèrent les bandages un par un, tout le monde était sur le bord de leurs sièges jusqu'à ce que la dernière bande qui maintenait le masque sur son visage soit retirée. «Nous avons-fait de notre mieux..» déclara le médecin. Il enleva enfin le masque, le laissant tomber du visage de Jeff. La mère de Jeff hurla à la vue du visage de son fils. Le père et Liu étaient hébêtés. «Quoi ? Qu'est-ce qui est arrivé à mon visage ?» dit Jeff. Il se précipita hors de son lit et courut à la salle de bain. Il se regarda dans le miroir. Son visage... C'était ... c'était horrible. Ses lèvres furent brûlées jusqu'à en devenir rouge. Son visage était d'une couleur blanche pure, et ses cheveux roussis étaient passé du brun au noir. Lentement, il porta sa main à son visage. Il avait comme une sorte de masque en cuir sur la peau...ou était-ce sa peau ? Il se retourna vers sa famille puis de nouveau se regarda dans le miroir. «Jeff, lui dit Liu, ce n'est pas si mal ....» «Pas si mal ? murmura Jeff, C'est parfait !» Sa famille fût surprise de sa réaction. Jeff se mit à rire de façon incontrôlable. Ses parents ce sont regardés. «Euh ... Jeff, tu vas bien ?» «Je vais bien !? Je ne me suis jamais senti aussi heureux ! Ha ha ha ha ha haaaaaa, regarde-moi maman. Ce visage se marie parfaitement avec moi !» Il ne pouvait pas s'arrêter de rire. Il caressa son visage en se regardant dans le miroir.  

    Quand Jeff s'était battu avec Randy, quelque chose s’était déclenché dans son esprit... Sa santé mentale fût aggravée, en fait pire que cela, tout son bon sens avait été déchiqueté par sa haine. Maintenant, il était une machine à tuer, un fou. Mais ses parents étaient loin de s'en douter. «Docteur, demanda la mère de Jeff. Mon fils est ... vous savez.... est ce qu'il est... bien.. Dans sa tête ?» «Oh oui ! Ce comportement est typique pour les patients qui ont eu de très grandes quantités d'analgésiques. Si son comportement ne change pas dans quelques semaines, ramenez-le ici, et nous lui ferons un test psychologique mais normalement ça lui passera rapidement.» «Oh merci docteur !» La mère de Jeff se retourna vers lui. «Jeff chéri. Il est temps de rentrer à la maison !» Jeff détourna le regard du miroir, le visage toujours souriant comme un fou. «D’ac maman chérie ! Ha, ha haaaaaaaaaaaa !» Sa mère le prit par l'épaule et alla chercher ses vêtements. «C'est ça ?» demanda la dame de la réception. La mère de Jeff baissa les yeux pour voir le pantalon noir et le sweat blanc à capuche que son fils portait. Maintenant, ils étaient propres, plus de tâches de sang ni de trous. La mère de Jeff le conduisit à sa chambre et lui fit mettre ses vêtements. Puis le laissa seul, ne sachant pas que c'était son dernier jour de vie. 

    Plus tard la nuit, la mère de Jeff se réveilla à cause d’un bruit provenant de la salle de bains. C'était comme si quelqu'un pleurait. Lentement, elle s'approcha pour voir de quoi il s'agissait. Quand elle regarda dans la salle de bain, le spectacle fût horrible. Jeff avait pris un couteau et avait sculpté un sourire sur ses joues. «Jeff !! Qu'est-ce que tu fais ?!» demanda sa mère terrifiée, Jeff regarda sa mère. «Je ne pouvais pas sourire trop longtemps. Ça me faisait mal au coeur après un certain temps. Maintenant, je peux sourire pour toujours.» La mère de Jeff le regarda dans les yeux, ceux-ci entourés de noir. «Jeff mon dieu !! Tes yeux !» Ses yeux étaient apparemment sans paupière. «Je ne pouvais pas voir mon visage, j'étais fatigué et mes yeux ont commencé à se fermer, j'ai du brûler mes paupières pour que je puisse voir à jamais... Mon nouveau visage...» La mère de Jeff commencait lentement à reculer, comprenant que son fils était devenu fou. «Qu'est-ce qu'il ne va pas maman ? Ne suis-je pas beau ?» «Si, Jeff... murmura-t-elle en tremblant. Si tu l’es, laisse-moi aller chercher papa, pour qu'il puisse admirer ton beau visage.» Elle courut dans la chambre et secoua le père de Jeff. «Chéri, prends le fusil, nous .....» Elle s'arrêta net en voyant Jeff à la porte, tenant un couteau dans sa main. «Maman, tu as menti...» C'est la dernière chose que ses parents entendirent, Jeff se précipita sur eux avec le couteau, et les tuèrent. Son frère Liu fût réveillé par un bruit, mais ne se doutant de rien, il refermera les yeux et essaya de se rendormir. Il était proche du sommeil quand il eu le sentiment étrange que quelqu'un l'observait. Il ouvrit les yeux et se redressa, quand la main de Jeff couvrit sa bouche pour le faire taire. Il leva lentement le couteau prêt à plonger dans le dos de Liu. Le petit frère se débattit autant qu'il le pouvait pour échapper au couteau de Jeff. «Chuut... murmura Jeff, va dormir...»

    (Source : Internet, Kaiyu)


    11 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires